2e édition du festival de la culture orientale

nad_prahou_pulmesic.jpg

A partir de ce mercredi et jusqu’au 28 octobre se déroule à Prague, mais aussi à Brno et Hradec Králové, la deuxième édition du festival de la culture orientale, intitulé « Un croissant de lune au-dessus de Prague ». A l’origine de ce festival, l’inépuisable Lucie Němečková à qui l’on doit déjà le festival Afrique en création. Elle détaille tout le programme du du festival de la culture orientale.

« On commence par le théâtre iranien qui était dans le programme en 2009. On enchaîne donc sur la même thématique. Cette fois, on se concentre sur le théâtre de marionnette, un théâtre traditionnel en Iran, avec Parviz Khazraï qui est un poète, dramaturge qui vit en France. Dominique Houdart et Jeanne Heuclin également, qui sont connues car elles sont déjà venues plusieurs fois à Hradec Kralové pour un festival. Ils vont lire le texte de Parviz Khazraï, Mémoires d’une marionnette, qui raconte l’histoire du théâtre de marionnettes en Iran. »

Il n’y a pas que le théâtre iranien à être mis à l’honneur à cette occasion. Vous avez également laissé une grande place à la musique et à la poésie. On sait que la poésie est très importante dans la culture orientale et arabe...

« On commence donc par le programme persan avec le théâtre de marionnette, mais aussi avec du théâtre dansé, des danses soufies. C’est une chorégraphe, Rena Milgrom qui danse sur une œuvre inspirée d’Attar, un des plus grands poètes et mystiques perses du XIIe siècle. Ils donneront le spectacle à Hradec Kralové, le 21 octobre, au théâtre Drak, et à Prague le 22 octobre au théâtre de Kampa. »

Pendant le week-end, ça continue : il y a un concert, des ateliers, mais aussi dès lundi une soirée poésie...

Ali Amiri
« Oui, pendant le week-end, on fait le long chemin entre l’Iran et les pays arabes. Il y aura un concert d’Ali Amiri et ses musiciens. Il est Iranien mais il joue aussi de la musique arabe. Dimanche, il y a un atelier artisanal au Musée Naprstek consacré aux bijoux du Maghreb. Lundi 25, ce sera la journée de la poésie. On dit que chaque Tchèque est un musicien et chaque Arabe est un poète. C’est un cliché pour les Tchèques et les Arabes, mais malgré tout, c’est un peu vrai. En tout cas, ça l’est pour Jafar Hedar, qui est un poète syrien. Il écrit en arabe et traduit ses textes en tchèque. Il va lire ses textes en arabe, accompagné de ses étudiantes. Il y aura également de la musique, une discussion sur la poésie de Jafar Hedar dans le contexte de la poésie arabe. »

Rachid Akbal
Autre date sur l’agenda : un des grands moments à Prague, ce sera un spectacle de Caroline Girard et Rachid Akbal. Qui est Rachid Akbal et de quoi parle Baba la France ? Je crois savoir que ‘baba’ signifie ‘père’ en arabe...

« Oui, c’est ça. Le spectacle de Rachid est consacré à son père. Rachid Akbal vient de Kabylie. Son père est arrivé en France pour faire une nouvelle vie. Il raconte son histoire : son one-man show est un spectacle plein d’humour mais aussi tragique parce qu’il parle de douleurs, de déracinement, d’exil, de la guerre en Algérie. Il faut dire que c’est un des spectacles qui a eu un grand succès au festival Off d’Avignon en 2009. »

Il y a un moment intéressant et original dans votre festival, vous proposez aux personnes intéressées d’aller visiter une mosquée à Prague et une mosquée à Brno. Pourquoi ?

« Je suppose que les Tchèques ont déjà visité une église, une synagogue, mais il ne savent même pas qu’il y a des mosquées. On a donc voulu consacrer la fin du festival à l’Islam. C’est pourquoi on organise cette visite amicale des mosquées. Les personnes de la Fondation islamique de Prague et de l’Association tchéco-arabe feront la visite guidée. Ils préparont également un petit raffraîchissement. »