Les hospices s’établissent en République tchèque

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« Partager les soins ». Tel était le principal mot d’ordre lancé à l’occasion de la Journée mondiale des hospices et des soins palliatifs ce samedi 9 octobre et qui en était cette année à sa sixième édition. Radio Prague s’est interrogé sur les progrès qui ont été atteints dans ce domaine en République tchèque et, aussi, sur les retards à rattraper.

L’organisation Economist Intelligence Unit (EIU) a récemment réalisé une étude pour connaître le niveau des soins que les différents pays accordent aux personnes mourantes. Une quarantaine de pays ont été inclus dans cette étude évaluant différents aspects des soins palliatifs et prenant notamment en compte le nombre d’hospices établis dans les pays examinés. Atteignant la bonne moyenne, la République tchèque s’est placée en vingt et unième position.

Le pays dispose à ce jour de quinze hospices qui sont répartis sur l’ensemble du territoire et dont deux se trouvent à Prague. Seules les régions de Liberec, de Karlovy Vary et de Vysocina n’en possèdent pour l’instant aucun. Josef Heller, vice-président de l’Association de fournisseurs de soins dans les hospices, précise :

« En 2000, nous n’avions dans le pays que deux hospices. Le premier a été édifié dans la ville de Cerveny Kostelec et l’autre, un peu plus tard, à Prague. Aujourd’hui, dix ans après, nous en avons déjà quatorze et un nouvel hospice sera ouvert dans quelques jours à Prague. Cela fait donc au total quinze hospices. En plus, il y a des hospices mobiles et on voit naître différents groupes et associations compétentes qui offrent des soins palliatifs à domicile. «

Photo: Commission européenne
Malgré cette tendance positive, près de 3% des Tchèques seulement finissent leurs jours dans les hospices, la majorité des décès se déroulant dans les hôpitaux. Selon les experts, l’idéal serait cependant de faire partager les soins dont les malades incurables et les personnes mourantes ont besoin, entre les hospices et la famille.

A ce jour, la crise économique a évité le secteur des hospices. Josef Heller craint cependant que la situation puisse changer à partir de l’année prochaine car, selon ses propres mots, « la plus grande Caisse d’assurance maladie s’attend au pire ».