Les médecins tchèques : « Merci, nous partons »
Les médecins tchèques se mobilisent en réaction aux changements révolutionnaires envisagés par le gouvernement de Petr Necas dans le domaine des grilles de tarifs des salaires. Ces changements touchent l’ensemble des employés du secteur public.
« Merci, nous partons » : tel est le slogan de la campagne qui a été récemment lancée par les médecins tchèques pour protester contre les salaires qu’ils touchent et qu’ils considèrent, notamment dans le secteur hospitalier, comme très insuffisants. Très mécontents sont surtout les médecins dans les petits établissements hospitaliers.
La première revendication, c’est la mise en place de normes salariales uniques pour les employés dans la santé publique de façon à ce que le salaire de base d’un médecin, sans compter ses heures supplémentaires, soit de 1,5 à 3 fois supérieur au salaire moyen en République tchèque (un peu plus de 22 500 couronnes, soit près de 900 euros). D’autres revendications concernent par exemple certains aspects de la formation post-graduelle. Si leurs revendications ne sont pas respectées, les médecins se déclarent prêts à répondre par une prise de congés en masse dans les hôpitaux publics. Martin Engel, président des syndiqués de la santé, précise :
« D’après les informations dont nous disposons, il s’agira d’environ 2 500 médecins, c’est du moins le chiffre qui a été avisé avant les vacances. Mais ce chiffre a tendance à monter, car depuis nous avons reçu beaucoup de coups de téléphone d’autres mécontents qui veulent se joindre à nous. Nous connaîtrons les chiffres plus précis ce week-end ».
En outre, les médecins et l’ensemble des employés de la santé publique craignent d’être touchés par les modifications radicales du code du travail préparées par Jaromir Drabek, nouveau ministre du Travail et des Affaires sociales. Ce projet, qui vise à modifier les grilles de tarifs des salaires dans le secteur public, doit cependant faire face désormais à une forte adversité, et pas seulement parmi les employés de la santé. Ce sont pourtant ces derniers, comme le prétend Milan Kubek, président de l’Ordre des médecins tchèques, qui porteraient le plus lourd fardeau de ces changements.