Merci, on va peut-être rester : les médecins se voient offrir deux milliards de couronnes par le ministre de la Santé
Après des semaines de pressions et de bras de fer, les négociations entre le gouvernement et les médecins mécontents de leurs conditions de travail et de leurs salaires semblaient aboutir ce vendredi à un compromis. Deux milliards de couronnes, soit environ 85 millions d’euros : c’est la somme promise par le ministre de la Santé aux docteurs, dont plusieurs milliers ont déjà donné leur démission dans le cadre de la campagne intitulée « Merci, on s’en va ».
« Nous avons trouvé à l’intérieur du système de santé un moyen de dégager la somme de deux milliards de couronnes, dont la majorité sera reversée aux médecins », a tout d’abord indiqué Leoš Heger, qui s’est mis d’accord la veille avec les caisses d’assurance maladie pour supprimer 10 000 lits dans les centres hospitaliers du pays.
« Je renouvelle mon appel et demande à tous les médecins qui ont donné leur démission de la reprendre », a poursuivi le ministre, qui craignait que la situation dans les hôpitaux du pays ne devienne catastrophique après le 1er mars, date à laquelle prenaient effet les démissions données par 3 800 des 20 000 médecins que compte le secteur public.
Pour les représentants des docteurs, il faut cependant que le gouvernement apporte encore des garanties.« Il ne faut pas que le résultat de ces négociations soient que ceux qui ont donné leur démission ne retrouvent pas leur travail et que ceux qui sont restés voient leur salaire augmenté », souligne Martin Engel, le chef d’un des syndicats en première ligne de la campagne « Merci, on s’en va ».
Pour Milan Kubek, le président de la Chambre des médecins, il faut que le gouvernement garantisse encore certains points :
« Il faut qu’il y ait une garantie que cette somme de deux milliards sera distribuée dans les faits aux médecins sous la forme d’une augmentation de salaire et que cet argent ne sera pas utilisé pour acheter des médicaments surévalués et dans des appels d’offres bizarres. Et puis il faut garantir à ceux qui reprendront leur démission qu’ils pourront retrouver leur emploi. »Les représentants des médecins ont indiqué qu’ils se donnaient jusqu’à mardi prochain pour étudier les propositions du ministre.