Cinq ambassades tchèques fermées

L'ambassade du Congo
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Le gouvernement tchèque a décidé, mercredi, de fermer des représentations diplomatiques sur trois continents différents. Une décision prise sur recommandation du ministère des Affaires étrangères qui, comme tous les autres ministères, est tenu de réduire ses dépenses.

Dans le cadre des restrictions budgétaires, la République tchèque va fermer cinq ambassades - au Congo, au Vénézuela, au Kenya, au Yémen et au Costa Rica. Le consulat général de Bombay, en Inde, pourrait également être fermé. Explications de Jiří Schneider, adjoint du ministre des Affaires étrangères :

« Il a fallu faire des choix rapidement, sur la base d’analyses et d’audits. D’abord pour nous permettre d’évaluer dans quelle mesure nous allons devoir encore faire des coupes dans le budget. Parce que les principales mesures visant à faire des économies sont encore devant nous, la fermeture de ces ambassades n’est qu’un premier pas. Mais pour le ministère, c’est déjà une opération logistique difficile étant donné que certaines de ces représentations sont à l’autre bout du monde. »

L'ambassade du Congo
La décision de fermer ces ambassades a été critiquée par l’opposition. Le député social-démocrate Lubomír Zaorálek a été l’un des plus virulents :

« J’ai l’impression que cette fermeture d’ambassades s’est faite sans aucune conception générale, sauf l’économie de quelques millions. Et pourtant les conséquences vont être telles que nous allons perdre des outils dans des pays où nous avions besoin d’avoir des relations commerciales. »

Marie Imbrová
La décision est également critiquée par certains spécialistes des relations internationales. L’africaniste Marie Imbrova est l’ancienne chargée d’affaires tchèque à Harare, la capitale du Zimbabwe :

« Pour moi, cette décision est malheureuse. Je pense que cela porte atteinte en fin de compte aux intérêts de la République tchèque. Outre le Congo et le Kenya, il ne faut pas oublier que le gouvernement précédent avait aussi fermé la représentation diplomatique au Zimbabwe. En fait, nous partons de toute l’Afrique centrale et orientale, et ce de manière définitive. »

La fermeture de ces ambassades n’est donc qu’une première étape en attendant de futures coupes budgétaires au sein du ministère des Affaires étrangères. Il serait également question que le chef de la diplomatie, Karel Schwarzenberg, propose de vendre le château de Štiřín, à la sortie de Prague, qui fait partie des biens immobiliers dont son ministère est propriétaire. Un château évalué à environ deux milliards de couronnes, soit 80 millions d’euros.