L’actualité politique à trouver dans les journaux
Ces mardi et mercredi, le nouveau premier ministre Petr Nečas a introduit les quinze nouveaux ministres, dont cinq seulement peuvent s’appuyer sur une précédente expérience ministérielle. C’est bien entendu le thème numéro un de l’actualité politique nationale.
Monsieur Propre. Telle est l’étiquette qui est souvent accollée, tant dans les milieux politiques que dans les médias, au nouveau chef de gouvernement tchèque, Petr Nečas. Le journal fait dans ce contexte un parallèle avec un de ses prédécesseur, Vladimír Špidla, ex-premier ministre social-démocrate et ex-commissaire européen. « Les deux hommes politiques sont reconnus pour être des incorruptibles », peut-on lire dans son commentaire qui poursuit : « Nečas répond à l’image d’un homme politique sérieux et normal qui est à même de gérer un petit pays ».
En énumérant des atouts ou des traits marquants dont le nouveau cabinet nommé ce mardi est doté, le quotidien fait remarquer que le cabinet Nečas est le plus fort de ceux à avoir gouverné précédemment le pays, car disposant de 118 des 200 sièges à la chambre basse du Parlement, une majorité jamais vue auparavant. Selon Mlada fronta Dnes, « l’ambition de ce cabinet est pourtant plus grande encore : il veut être non seulement un cabinet largement soutenu, mais aussi un cabinet ouvert. Pour y parvenir, il veut négocier avec l’opposition ». Et de conclure :« Petr Nečas voudra très probablement que son gouvernement soit apprécié pour ses démarches en vue d’équilibrer les budgets. Les gens pour leur part souhaitent que l’actuel cabinet puisse être apprécié comme le moins corrompu ».
L’édition de ce mardi de Mlada Fronta Dnes s’interroge également sur la situation au sein du Parti social-démocrate (CSSD), vainqueur « malheureux » des dernières élections législatives, puisque ne disposant pas d’assez de voix pour former une coalition gouvernementale. Un exemple qui a été suivi, comme on le sait, quelques semaines plus tard lors des élections législatives en Slovaquie, leur vainqueur, le parti Smer de Robert Fico, étant contraint de passer à son tour dans l’opposition.
Le journal met d’abord en relief le nouveau style et le changement « étonnant » de discours de ce principal protagoniste de l’opposition sur la scène politique tchèque. La preuve – « le chef intérimaire des sociaux-démocrates, Bohuslav Sobotka, a exprimé ses félicitations aux nouveaux ministres.» Ceci en dépit du fait que le CSSD ne veut pas donner au cabinet Nečas sa confiance, en raison des clivages d’opinions sur des questions de programme.« Le Parti social-démocrate veut être désormais moins agressif que sous Jiří Paroubek, son ancien leader qui aimait critiquer sans distinction tout ce que le gouvernement faisait », peut-on lire dans les pages du journal qui cite Michal Hašek, un des candidats au poste de chef du CSSD et un de ses représentants les plus populaires qui dit encore:
« Le CSSD défendra avec persévérance les valeurs qui sont les siennes. Mais il demeurera prêt et ouvert au dialogue avec le gouvernement ».Ce mercredi, le Parti social-démocrate a présenté les membres de son « gouvernement fantôme » dont le but consistera à préparer des alternatives aux projets soumis par ceux du cabinet Nečas. Sa tâche la plus urgente sera de trouver des sujets susceptibles d’attirer les sympathies des électeurs lors des élections communales et sénatoriales qui auront lieu à l’automne prochain.