S’intéresser à un pays c’est s’intéresser à sa littérature
Nous avons invité dans nos studios une jeune Française, Nathalie Boehler, qui vit en ce moment à Prague et qui effectue, pendant cet été, un stage à Radio Prague. Nous avons le plaisir de vous la présenter.
C’est à travers la littérature tchèque que vous avez commencé à vous intéresser à la littérature tchèque ?
« Pas tout à fait. J’ai découvert la RT il y a bientôt six ans, j’étais sur un festival estudiantin de musique dans ma ville j’étais un guide et c’est à cette occasion que j’ai rencontré un groupe de Tchèques pour la première fois. Ils m’ont parlé de la RT que je ne connaissais à l’époque que très peu. Puis, je suis partie en vacances à Rome et lors de mon trajet j’ai rencontré de nouveau un Tchèque et nous avons de nouveau discuté. Il m’a donné des conseils concernant la littérature, il m’a conseillé de lire Milan Kundera que je ne connaissais pas à l’époque. A Paris, j’ai acheté des livres de cet écrivain que j’ai pu ainsi découvrir. C’était ma première rencontre avec la littérature tchèque ».
Vous avez d’autres amours littéraires tchèques ?
«J’aime beaucoup la personnalité de Karel Čapek, j’aime aussi les livres des auteurs que je n’aurais pas pu découvrir sans l’étude de la littérature tchèque, comme Jakub Deml, des poètes comme Vladimír Holan, ce sont tous des auteurs qui me touchent beaucoup ».
Vous pouvez lire les versions originales ?
« Oui, mais avec l’aide d’un dictionnaire ».
Vous préparez un master sur Jan Patočka. Pourquoi avez-vous choisi cette grande figure de la philosophie tchèque ?
« J’ai choisi Jan Patočka, parce que je pense que c’est l’un des auteurs philosophiques qui méritent le plus d’être mis en lumière à notre époque et je pense que c’est aussi l’un des auteurs philosophiques qui nous apportent énormément de matériel pour penser, pour réfléchir, énormément de thèmes qui sont aujourd’hui d’actualité et qui méritent d’être explorés et dont on a besoin de parler, de parler peut-être un peu plus. Les thèmes qui m’intéressent particulièrement, ce sont le soin de l’âme, le thème de l’Europe, le besoin de s’interroger sur l’état de la philosophie aujourd’hui, mais aussi sur l’état de nos société, comment elles fonctionnent, comment fonctionnent les êtres au sein de cette société. «