Hockey - Yorick Treille : « Je ne voulais pas blesser Hašek »
La finale des play-offs de l’Extraliga, le championnat tchèque de hockey sur glace, occupe ces jours-ci le devant de l’actualité sportive en République tchèque. Un événement auquel participe également un joueur français, Yorick Treille. Avec Vítkovice, le club d’Ostrava, l’attaquant de l’équipe de France a toutefois perdu les deux premiers matchs de cette finale, contre le Pardubice du légendaire gardien de but Dominik Hašek.
« Ce qui s’est passé, c’est ce que je pensais, et j’en ai eu la confirmation après avoir revu les images à la vidéo. En fait, je vais vers la cage sans m’occuper de Dominik Hašek et en ayant ma crosse sur la glace. C’est donc le défenseur adverse qui a passé sa crosse sous la mienne et l’a relevée. C’est comme ça que ma crosse a touché la tête du gardien, qui était sorti de sa cage et était en dehors de sa zone. C’était un accident et il n’y avait absolument rien de prémédité de ma part. Après, l’arbitre se sent obligé de m’infliger deux minutes de prison et d’annuler le but. Mais cela n’enlève rien au fait que c’était totalement involontaire. »
En remportant les deux premières manches de la finale, votre adversaire, a prolongé sa série d’invincibilité en plays-offs cette saison à dix matchs, un record. Que vous inspire cette statistique avant de recevoir à votre tour deux fois Pardubice avec cette fois l’obligation de gagner si vous voulez continuer à croire en la conquête du titre de champion ?« A vrai dire, on ne s’occupe pas trop du nombre de matchs d’affilée qu’ils ont gagnés. On s’occupe surtout de nous et de ce que nous devons faire. Nous aurons l’avantage de jouer chez nous, mais nous n’aurons pas d’autre choix que de gagner les deux prochains matchs. Il n’y a que ça qui nous importe. Pardubice mène la série 2 à 0, mais eux aussi, tout comme nous, savent très bien que rien n’est encore acquis. Il faudra donc tout donner pour retourner à Pardubice disputer le cinquième match en étant à égalité deux manches partout. Ce serait l’idéal pour nous. Mais avant de penser à ça, il faut d’abord gagner le premier match chez nous, ce mercredi. C’est la priorité. »
Une finale est toujours un événement particulier pour tout joueur. Mais ces deux premiers matchs ont-ils différé de ceux que vous avez joués jusqu’à présent en play-offs ?« A vrai dire, il n’y a pas vraiment de différence. Ce qui est important, en revanche, c’est qu’il peut y avoir la coupe au bout. Mais par rapport à la saison régulière, l’intensité est montée de plusieurs crans dès que les play-offs ont commencé. Et cela continue ensuite sur la lancée. Mais pour ce qui est de la finale en elle-même, il n’y a pas de grosses différences avec les autres matchs de play-offs. L’envie de gagner de tout le monde est décuplée, elle est énorme. Ca donne donc des matchs assez physiques, mais c’était déjà la même chose pour tous les matchs de play-offs que l’on avait joués aux tours précédents. »