Hockey sur glace : Yorick Treille, le Français du championnat tchèque qualifié pour les demi-finales
Comme chaque année au moment de l’arrivée du printemps se disputent actuellement les play-offs de l’Extraliga, le championnat de hockey sur glace. Depuis lundi soir, on connaît les quatre équipes demi-finalistes : parmi elles, le HC Vítkovice, où évolue Yorick Treille, le seul joueur français en République tchèque. Lundi, Yorick Treille a participé à la victoire décisive du club d’Ostrava contre le Sparta Prague. Et quelques heures plus tard, mardi matin, une fois la qualification en poche, l’international français a livré ses impressions à Radio Prague :
-On sait la rivalité qui existe entre Prague et Ostrava. Le fait de vous être qualifiés justement aux dépens du Sparta constitue-t-il une satisfaction supplémentaire ?
« Oui, un peu. Pour les fans, c’est toujours un peu spécial. Ils sont du pays et vivent avec cette rivalité qui dure depuis de nombreuses années, que ce soit en hockey ou en foot. Ils n’aiment pas trop les Pragois, et même si ça n’est que du sport et que ça reste plutôt bon enfant, ça leur fait plaisir. Pour moi, c’est un peu différent, je suis encore nouveau en République tchèque. Ca n’est spécial que parce que le Sparta est un grand club de hockey sur glace avec une riche histoire. Et je suis content de pouvoir dire que j’ai battu le Sparta Prague. »
-En hockey, une équipe ne peut pas espérer aller loin en play-offs sans un bon gardien de but. Ca s’est confirmé contre le Sparta, parce que le vôtre, qui n’a encaissé que douze buts en sept matchs et a réalisé quarante-six arrêts pour un seul but lors du septième match, a été l’élément décisif, de cette qualification ?
« Oui, douze buts, et je me demande même si certains n’ont pas été marqués dans la cage vide (en hockey, le gardien déserte parfois sa cage en fin de match pour qu’un défenseur ou un attaquant supplémentaire puisse apporter une supériorité numérique à son équipe menée au score, ndlr). Mais en effet, notre gardien est un joueur clef de notre équipe, et il joue pour l’instant à un niveau extraordinaire. Espérons qu’il conserve cette forme pour toute la durée des play-offs et qu’il puisse nous porter le plus loin possible. Il nous donne confiance, et c’est de bon augure pour la suite. »-Personnellement, vous avez inscrit deux buts et réalisé deux assistances (aussi appelées passes décisives ou aides) lors de cette série contre le Sparta. Ces statistiques vous satisfont-elles ?
« Je ne fais pas trop attention aux statistiques. J’essaie surtout de me concentrer sur mon rôle dans l’équipe. Or, j’ai d’abord des tâches défensives à remplir, surtout en play-offs, où les matchs sont plus tendus, plus physiques. Après, marquer des buts et aider l’équipe à gagner, c’est super, mais ce ne sont que des statistiques. »
-Vous n’avez pas beaucoup de temps avant d’attaquer, dès jeudi, la demi-finale contre l’autre grande équipe de Prague, le Slavia. Une équipe qui a connu une saison compliquée, qui s’est qualifiée de justesse pour les play-offs, mais qui reste un gros morceau, avec beaucoup d’expérience…
« Il est certain que ça va de nouveau être une série très difficile. A ce stade-là de la compétition, il n’y pas de secret, les équipes qui se retrouvent dans le dernier carré l’ont mérité. Les quatre demi-finalistes sont en confiance parce qu’ils viennent de gagner une série de play-offs, et même deux pour le Slavia, qui a dû passer par un tour préliminaire. Je pense qu’il faut oublier leur saison régulière moyenne. Ils ont sorti Zlín, qui était à mes yeux une grosse équipe, très solide défensivement, et j’ai été surpris de voir le Slavia se qualifier. Mais s’ils l’ont fait, c’est que ce sont de sérieux clients, et il va falloir être prêt. »