A partir du 1er janvier 2009, la République tchèque assurera la présidence de l’Union européenne. Une première pour Prague.
Photo: Commission européenne
Une aventure, une grande responsabilité, un lourd fardeau. Voilà les termes qu’utilisent les principaux acteurs politiques - Alexandr Vondra, vice-premier ministre pour les affaires européennes, le Premier ministre Mirek Topolánek, et le chef de la diplomatie Karel Schwarzenberg - pour décrire le défi qu’ils auront à affronter au cours des 182 prochains jours. Il s’agira notamment de mener à bien la ratification du Traité de Lisbonne, de participer aux préparatifs du référendum sur le document en question en Irlande, et de faire avancer les négociations d’adhésion avec la Croatie. Parmi les événements qui se dérouleront sous la baguette tchèque dans le pays, la presse locale met en relief notamment la session informelle des chefs des diplomaties, prévue au mois de mars au château de Hluboká nad Vltavou, en Bohême du Sud, et la rencontre, en avril prochain, des chefs d’Etats avec le président américain Barack Obama. A Prague, c’est le Palais des congrès qui accueillera les principales manifestations et qui sera à ce titre soumis à un régime sécuritaire spécial. Alexandr Vondra confirme :
Alexandr Vondra, photo: CTK
« Le Palais des congrès, qui est très bien préparé sur le plan technique, sera le théâtre d’une centaine d’événements, je ne citerai qu’une rencontre au sommet des chefs des diplomaties des 27 et ceux de l’ensemble des pays d’Amérique latine, en mai prochain. Ce sera la plus importante action qui se tiendra ici ».
La Tchéquie assumera la présidence avec une coalition gouvernementale très fragile et une opposition prête à la renverser à tout moment, ainsi qu’avec un président eurosceptique qui s’oppose catégoriquement au Traité de Lisbonne et qui refuse ostentatoirement de hisser le drapeau européen sur le Château de Prague. Le 19 février prochain, Václav Klaus aura l’occasion de présenter ses positions sur le sol du Parlement européen.
Que faut-il faire pour que la présidence tchèque soit finalement couronnée de succès ? Dans les pages du quotidien Lidové noviny, Alexandr Vondra répond : « Il faut maîtriser les choses sur le plan professionnel, ne pas faire honte au pays… D’une vue d’ensemble, il s’agira de tenir l’économie européenne en bride, d’empêcher une nouvelle nationalisation des entreprises et une réglementation excessive, bref de laisser au marché ce qui doit lui appartenir ».