Le BIS à propos des activités d’espionnage russes en Tchéquie
Aucun des précédents rapports annuels du Service de renseignements tchèque, le BIS, ne semble avoir eu un tel retentissement comme celui qui vient d’être publié cette semaine.
« Le BIS constate que les activités d’espionnage russes en République tchèque atteignent une intensité et un niveau extrêmement importants », peut-on lire dans le document qui a été publié sur le site du service et qui est depuis largement médiatisé. Le ministre de l’Intérieur, Ivan Langer, prend ce rapport très au sérieux. Jan Vidim de l’ODS, chef de la commission parlementaire chargée de la Défense, le considère comme alarmant :
« C’est pour moi une information nouvelle, jamais auparavant les directeurs des trois secteurs du Service de renseignements ne nous ont donné d’informations aussi ouvertes et univoques. La semaine prochaine, je les inviterai à expliquer ce qui se passe vraiment, car à vrai dire, c’est une situation qui m’effraie. »
S’agissant du crime organisé, le rapport relève en premier lieu les activités des groupes de langue russe, des groupes du Caucase et des pays des Balkans qui s’efforcent de légaliser leurs affaires en établissant des contacts et des liens avec l’administration publique, avec la police et la justice.
En ce qui concerne la scène extrémiste en République tchèque, le rapport fait savoir que les formations d’extrême droite, en particulier son plus fort représentant, la Résistance nationale, développent leurs contacts par l’internet. Et de constater que la police a parfois du mal à distinguer dans la rue les extrémistes de gauche de ceux de droite. Pourquoi ? Ils aiment à s’habiller tous à l’unisson, en noir… Le rapport du BIS constate également que le danger d’attaque terroriste n’est pas d’actualité, en République tchèque.