Babylonfest, festival de la musique bariolée
Dans le cadre de l’Année européenne du dialogue interculturel le public de la ville de Brno peut assister, ces jours-ci, au festival Babylonfest. L’objectif de cette manifestation qui commence ce jeudi, est de présenter Brno comme une ville multiculturelle et de faire connaître à ses habitants une très large gamme de styles, d’ethnies et de cultures.
Les concerts auront lieu, du 12 au 15 juin, à plusieurs endroits, dont la cour du château de Špilberk qui domine la ville, dans la bibliothèque Jiří Mahen, dans la cour de l’hôtel de ville mais aussi sur une place publique. Le manager du festival Roman Fruksa présente les groupes invités :
«C’est un festival multiculturel par son répertoire et par ses programmes secondaires. Nous avons invités surtout des groupes ‘ethnos’ et ‘world music’, style très populaire surtout auprès des jeunes, ainsi que des groupes multiculturels. Ces groupes sont formées d’étrangers ou d’artistes aux racines étrangères qui sont établies en Tchéquie et qui créent des projets musicaux en commun avec des musiciens tchèques.»
De jeudi à samedi, trois à quatre groupes se produirons chaque jour sur Moravské náměstí (Place de Moravie) au centre de Brno et la journée de vendredi sera réservée essentiellement à la musique des Roms.
«Le concert principal sera donné le 13 juin dans la cour du château de Špilberk. A partir de 18 heures le public pourra entendre trois groupes. C’est le groupe ukrainien ‘Haydamaky’ qui est la vedette du festival, une formation très intéressante qui existe depuis une quinzaine d’années mais ce n’est que ces derniers temps qu’elle s’impose surtout dans les pays occidentaux. Son succès est dû surtout au fait que le groupe ne copie pas la musique occidentale mais joue un mélange tout à fait original de rock et d’éléments d’Europe l’Est et surtout ukrainiens. »
Le groupe United Flavors, dont nous vous avons parlé récemment dans notre magazine culturel, se présentera dans le cadre du même spectacle.. Composé d’une Espagnole, d’un originaire de la Côte d’Ivoire ayant vécu longtemps en France, d’un Slovaque et de plusieurs musiciens tchèques, il est un ensemble multiculturel typique. Les inspirations espagnoles, africaines et centre-européennes fusionnent dans le répertoire du groupe donnant un curieux cocktail où le public averti reconnaît des éléments de latino, de dancehall, de soul et de hip-hop.
Des expositions, des projections de films, des workshops, des lectures publiques et même une représentation de théâtre seront organisés en marge de ce festival qui se terminera, ce dimanche, par un spectacle de danse bulgare dans la cour de l’hôtel de ville.
Parmi les formations très attendues il y a aussi le groupe Mango Molas qui démontre par son répertoire que les motifs folkloriques slovaques peuvent très bien coexister avec les rythmes afro-cubains et qui a obtenu en 2005 le prix Aurel décerné par l’Académie de musique populaire slovaque.