Pavel Brazda exposé à Paris
Le Centre culturel tchèque de Paris présente à son public de plus en plus nombreux et fidèle une exposition des œuvres de Pavel Brazda, artiste-peintre. Un homme qui a non seulement su résister toute sa vie aux deux totalitarismes du siècle dernier, à savoir le nazisme et le communisme, mais qui, en plus, et malgré son isolement forcé, a su créer une œuvre originale, une œuvre qui se joue des modes qu’on essaye souvent d’imposer. Cette exposition sera ouverte au public parisien jusqu’au 28 mars.
C’était beaucoup plus un vernissage réussi d’un peintre original, d’un esprit jeune malgré son âge. Pavel Brazda, né le 21 août 1926 à Brno, capitale de la Moravie, était présent avec sa femme, artiste-peintre elle aussi. Ses tableaux aiment les couleurs vives qui parlent fort aux visiteurs. Faute d’être plus précis devant ses peintures, on les qualifie d’art brut, mais c’est sa vie d’artiste qui intéresse autant le public. Comme le dit son dossier, le destin de Pavel Brazda est particulièrement représentatif. Envoyé aux travaux forcés pendant l’occupation nazie, persécuté sous le régime communiste, il fut de ceux qui, jusqu’à la Révolution de velours en 1989, ne purent avoir de vie libre que dans la clandestinité.
Ce vernissage, en présence de l’ambassadeur de la RT en France, c’était surtout pour Jitka de Préval, la directrice du centre, l’occasion de parler du « festival des 8 ». En effet, l’histoire tchèque, souvent si intimement mêlée à la France, reste marquée par toute une série de bouleversements, qui coïncident avec des années se terminant en 8. Par exemple 1918 : le premier Etat libre tchécoslovaque est proclamé à Paris plutôt qu’à Prague. 1938, je vous laisse deviner. Ainsi que 1948 et 1968.
On annonce moult événements aussi bien à Prague qu’à Paris où les relations franco-tchèques seront étudiées en cette année qui, bien sûr, se termine en huit. On parlera aussi d’un nouvel avenir. Il ne faut pas oublier que le 1er janvier 2009, c’est Paris qui passera le flambeau de la présidence européenne pour six mois à Prague. Et comme l’a joliment dit Jitka de Préval, l’exposition de Pavel Brazda représente le premier pas de cette année de commémorations des relations franco-tchèques des années en 8.