Le vice-premier ministre Jiri Cunek a annoncé sa démission
L'affaire du vice-premier ministre, Jiri Cunek, qui aurait abusé du régime des allocations sociales, semble en partie consommée. En effet, il vient d'annoncer sa démission.
L'ancien maire de Vsetin qui avait commencé à faire parler de lui dans une affaire de déménagement forcé de Roms, n'a pu résister à la pression qui pesait sur lui. Tout d'abord, il a été soupçonné de corruption quand il dirigeait encore le Conseil municipal de Vsetin. Une autre affaire est apparue, révélée il y a quelques jours par la Télévision tchèque. Il aurait perçu des allocations sociales, vers la fin des années 1990, alors qu'il possédait plus de 3 millions et demi de couronnes sur plusieurs comptes en banque. En plus de cela, les placements sur ces comptes auraient été effectués d'une manière un peu étrange. Jiri Cunek a tout d'abord nié avoir perçu des allocations sociales, avant de l'admettre ensuite et n'a pas su expliquer clairement la provenance des placements sur ses comptes en banque. Face aux fortes critiques des partis de la coalition gouvernementale, dont celle du parti chrétien-démocrate dont il est le président et confronté aux mises en garde et aux appels à fournir des explications du Premier ministre, Mirek Topolanek, et aux préoccupations formulées par le président de la République, Jiri Cunek a cédé. Une décision prise après la publication d'une information, selon laquelle la procureur de la République, Renata Vesecka, comptait reprendre l'enquête sur sa corruption supposée. A la suite d'une réunion des chefs des partis de la coalition gouvernementale, Jiri Cunek a déclaré lors d'une conférence de presse extraordinaire, ce jeudi, en présence du chef du gouvernement, Mirek Topolanek (Parti civique démocrate), et du vice-premier ministre, Martin Bursik (Parti des Verts) :« J'ai décidé, afin de mettre un terme à toutes les discussions sur mes tentatives d'influencer Renata Vesecka avec laquelle je n'ai jamais parlé, en dehors d'un débat télévisé, j'ai donc décidé, pour que cette enquête soit pour l'opinion publique et pour tous impartiale, de présenter ma démission lors de la réunion du gouvernement de mercredi prochain. »
Jiri Cunek démissionne donc de ses fonctions de vice-premier ministre et de ministre de l'Aménagement territorial et affirme qu'il est pour la continuation de la coalition gouvernementale actuelle. Cela suffira-t-il à calmer les esprits ? Peut-être, mais il devra encore s'expliquer devant la direction de son parti où son poste de président pourrait être contesté. Personnellement, il affirme qu'il n'a pas violé la loi ou les règles de l'éthique. L'enquête en décidera...