Claque électorale pour le gouvernement de coalition
« Révolution orange », « tsunami orange » : ce sont quelques uns des titres de la presse nationale de ce lundi. Orange, c’est la couleur du Parti social-démocrate, le ČSSD, qui est arrivé largement en tête du scrutin régional. Avec près de 36% des voix, le principal parti de l’opposition remporte 13 des 14 régions que compte le pays.
L’ODS est également en mauvaise posture après le premier tour des élections sénatoriales partielles qui s’est déroulé en même temps que les régionales. « Une claque », c’est ainsi que le chef du gouvernement a qualifié ces résultats, avant d’appeler les électeurs à voter au deuxième tour vendredi et samedi prochains :
« Nous sommes à une semaine du deuxième tour des élections sénatoriales, au cours duquel nous pouvons redresser la barre, en tout cas en partie ».Cette lourde défaite concédée par Mirek Topolánek est évidemment largement commentée dans la presse tchèque, qui s’interroge sur son avenir à la tête du gouvernement et à la tête du parti ODS.
« Topolánek lutte pour sa survie », titrait lundi en première page le quotidien Hospodarske noviny, qui rappelle d’abord la motion de censure que doit affronter le gouvernement dès ce mercredi à la Chambre des députés avant d’évoquer la position difficile du Premier ministre au sein de sa propre formation, où certaines ambitions ont du mal à être dissimulées.
Fort de l’impressionnante victoire remportée par son parti, le chef de file du ČSSD, Jiří Paroubek, semble déterminé à faire tomber l’actuelle coalition gouvernementale :« C'est un référendum sur le gouvernement de Mirek Topolánek. Je ne peux m'imaginer que ce gouvernement reste en place pendant la présidence de l'UE »
Les deux autres partis de la coalition gouvernementale ont eux aussi pris une « claque » ce week-end. Les chrétiens-démocrates de Jiří Čunek ont réuni moins de 7% des voix, les Verts de Martin Bursík un peu plus de 3% seulement. Le Parti communiste, deuxième formation de l’opposition, a quant à lui réussi à dépasser les 15%, restant ainsi la troisième force politique du pays.