L'état des droits de l'homme en République tchèque
La ministre sans portefeuille chargée des droits de l'homme et des minorités, Dzamila Stehlikova, a soumis au Parlement le rapport sur l'état des droits de l'homme et la situation des minorités ethniques pour l'an 2006.
« Les droits de l'enfant ne sont pas suffisamment protégés, car la protection de leurs droits est partagée entre plusieurs organes, cinq ou six, en ce moment. De même, il nous manque toujours une législation de qualité pour régler la garde des enfants en cas de divorce des parents. »
Pour Dzamila Stehlikova, le problème numéro un reste l'absence de la loi anti-discrimination, relative à la protection contre toute forme de discrimination, directe ou indirecte, fondée sur le sexe, l'orientation sexuelle, la prétendue race, l'origine nationale, l'état civil, l'âge, la religion ou le handicap. Le président de la Ligue des droits de l'homme Jiri Kopal se montre quelque peu sceptique à l'égard du projet de loi soumis :
« Pour nous qui défendons les droits de l'homme, le principal est de garantir à tous l'accès à la justice, ce que la loi anti-discrimination pourrait partiellement garantir, pour certains groupes de discrimination, à condition qu'il y ait des moyens de protection efficaces, tels une plainte portée dans l'intérêt public ou des consultations juridiques gratuites pour les personnes qui se sentent discriminées, pour que justice soit faite. Or à notre avis, le projet de loi anti-discrimination ne va pas assez loin dans ce sens. »Ces propos n'empêchent toutefois pas la ministre Stehlikova d'assurer que la loi anti-discrimination, dont elle est à l'origine, entrera en vigueur encore avant la fin de cette année.