Le réchauffement de la planète divise la scène politique tchèque
Le président de la République tchèque Vaclav Klaus devient, même aux Etats-Unis, l'un des principaux représentants des opposants à la théorie de l'influence humaine sur le réchauffement de la planète. Un thème qui provoque des différends au sein de la scène politique tchèque et apparaît en première page de la presse.
Le 24 septembre, 44 chefs d'Etat seront réunis pour discuter du réchauffement planétaire à l'invitation du Sécrétaire général de l'ONU, Ban Ki-Mun. Depuis un certain temps, le président de la République tchèque Vaclav Klaus s'est fait remarquer en affirmant que les changements climatiques n'étaient pas le résultat des activités de l'homme. Les médias tchèques, par exemple le quotidien national Lidove noviny, n'ont pas été sans remarquer que la presse américaine, imprime une publicité pour un institut intitulée « Le réchauffement planétaire n'est pas une crise », avec les photos d'Al Gore, ancien vice-président des Etats-Unis et qui met en garde contre les dangers du réchauffement de la panète, à côté du président de la République tchèque Vaclav Klaus. La publicité cite aussi une phrase de la brochure de Vaclav Klaus, « La Planète bleue et non pas verte » selon laquelle de « petits changements climatiques ne nécessitent pas d'importantes mesures de restriction ». Certains politiciens tchèques craignent que les idées du chef de l'Etat puissent nuire à l'image de la République tchèque. Martin Bursik, ministre de l'Environnement et vice Premier-ministre, n'a pas hésité à écrire une longue lettre au président lui rappelant que la Tchéquie était déterminée à lutter sévèrement pour la baisse des émissions de gaz à effet de serre. Vaclav Klaus a immédiatement répondu sur son site Internet et dans une lettre ouverte, il affirme « qu'il désire présenter à l'ONU une allocution beaucoup plus générale qui attirerait l'attention sur le besoin de mener une discussion sérieuse sur le phénomène des changements climatiques sous toutes ses formes et sur la nécessité de réaliser une analyse sérieuse de l'effet réel des mesures proposées. » Le ministre de l'Environnement craint que la présentation des idées de Vaclav Klaus à la Conférence de l'ONU sur les changements climatiques puisse compromettre les chances de la République tchèque de devenir un membre non-permanent du Conseil de sécurité. Pourtant, l'ambassadeur tchèque à l'ONU, Martin Palous, est beaucoup plus optimiste et affirme : « Le siège au Conseil de sécurité de l'ONU est une des plus importantes priorités de la diplomatie tchèque. Je suis persuadé que la délégation tchèque sera unie et fera le maximum pour l'obtenir. »