Le président Klaus compare l'environnementalisme au communisme

Vaclav Klaus, photo: CTK

Invité par le Congrès des Etats-Unis à s'exprimer sur la question des changements climatiques, le président de la République, Vaclav Klaus, connu pour ses positions radicales en matière de réchauffement de la planète, a déclaré qu'il considérait l'environnementalisme comme la plus grande menace contemporaine pour la liberté et la démocratie.

Vaclav Klaus,  photo: CTK
Déjà célèbre en dehors des frontières du pays pour son scepticisme à l'égard de l'Union européenne, Vaclav Klaus le devient également depuis quelque temps pour ses déclarations tapageuses contre les mouvements et idées écologistes. C'est d'ailleurs probablement pour cette raison que le président tchèque a été convié par les membres du Congrès américain à participer, ce mercredi, à Washington, à une audience publique organisée par la sous-commission pour l'énergétique et la qualité de l'air. Une audience à laquelle a pris part Al Gore, qui, de son côté, prétend qu'il est urgent de changer le comportement de la société afin d'éviter une catastrophe écologique. L'ancien vice-président des Etats-Unis, dont le documentaire sur le réchauffement climatique « Une vérité qui dérange » a récemment remporté l'oscar du meilleur film documentaire, considère, en effet, l'évolution du climat comme la plus grave crise à laquelle le monde est aujourd'hui confronté. Tout le contraire, donc, de Vaclav Klaus qui estime que l'activité humaine n'est en rien responsable de la hausse des températures constatée ces dernières décennies.

En bon libéral qu'il est, convaincu que les « exigences écologiques maximalistes » auraient des « conséquences dévastatrices sur les économies nationales », Vaclav Klaus met en garde contre les pressions exercées par des groupes qui se définissent comme défenseurs de l'environnement et invite les responsables politiques à ne pas céder à ces pressions et à ne pas abandonner les principes qui constituent la base d'une société libre. Pour se justifier, le président tchèque explique que le débat scientifique sur les changements climatiques mené jusqu'à présent n'a pas été « la plus grande menace pour la liberté et la démocrate n'est pas le communisme, mais ses variantes plus douces. Il a été remplacé par la menace d'un environnementalisme ambitieux ». « suffisamment profond et sérieux ».

Des déclarations à laquelle l'opinion publique tchèque s'attendait certes, mais qui n'ont toutefois pas manqué de soulever certaines réactions. Le ministre de l'Environnement et leader du Parti des Verts, Martin Bursik, a ainsi estimé que Vaclav Klaus se contentait de gloser une problématique sur lequel il était mal informé. « En comparant l'environnementalisme au communisme, le président a dépassé toutes les limites », a conclu Martin Bursik.