L'histoire d'une amitié qui dépasse les frontières
La petite maison d'édition parisienne l'Harmattan vient de publier, en ce mois de juillet, un livre bien étrange qui malgré son titre, « La tour de la mort, » se veut être surtout un éloge de la liberté et de l'amitié qui dépasse les frontières.
La seconde, c'est dans la Yougoslavie de Tito, une rencontre fortuite avec un médecin tchèque parlant un français avec fort accent suisse - c'est là où il a fait ses études - M. Hugo Polak, puis avec sa femme Kveta, et sa fille Radana. Tous cela est bien réel. On sympathise, on parle de la liberté, jusqu'à une idée folle : de leur prêter les passeports français pour pouvoir passer la frontière. D'abord à Trieste, en Italie, puis en France et enfin aux Etats-Unis. Le récit autobiographique de la famille française nous apprend que la quête de la liberté n'est pas si évidente. Une fois tous à Paris, il a fallu s'expliquer durement avec la DST, le service de contre-espionnage français.
Enfin, après plusieurs péripéties parfois rocambolesques, le récit du livre « La Tour de la mort » de Marc Anger s'arrête sur une tonalité résolument optimiste : en 2006. Pensez-vous ! Grâce à la Révolution de Velours, le docteur Hugo Polak devenu Américain a pu non seulement revisiter Prague mais, enfin, y inviter ses amis français. On parle librement aussi de son séjour forcé dans les mines d'uranium où la tour de la mort a dominé l'univers concentrationnaire du système soviétique. Alors, Marc Anger se documente, veut comprendre. Son récit frappe par son authenticité.
Aujourd'hui, la France et la République tchèque se retrouvent de nouveau réunis dans l'Europe commune. C'est désormais l'univers de leurs enfants. Le chemin a été long, parfois tortu. Grâce au récit autobiographique de Marc Anger, on a envie de le rencontrer pour en savoir plus et pour dire merci.