C'est difficile de quitter la Tchéquie
Flora Moscovici est une jeune Française qui a étudié pendant un an à Prague, dans le cadre du programme Erasmus. Elle sera l'invitée de notre programme préparé spécialement pour ce jour férié. Je me suis entretenu avec elle, quelques jours avant son départ de Prague.
« J'ai étudié en Erasmus, à l'Académie d'arts, UMPRUM, à Prague. J'avais déjà connu la ville deux ans auparavant, j'avais beaucoup aimé la ville, j'ai rencontré des gens qui étudiaient ici et je me suis dit que c'était une ville où j'aimerais bien vivre, où j'aimerais étudier... C'est plus difficile de quitter la Tchéquie après que de s'y habituer au début. Il y avait bien sûr certains problèmes, car la langue est très difficile à apprendre, d'autant plus difficile que l'on ne l'apprend pas à l'école et qu'on n'a aucune base. Quand on s'installe quelque part, on rencontre beaucoup de gens, on s'habitue à un certain mode de vie qu'il est dur de le quitter après ».
Ce mode de vie vous plaisait ?
« Oui, beaucoup... Evidemment, tout d'abord, le coût de la vie quand on est étudiant, ça change beaucoup, d'autant que quand on est étudiant en Erasmus, on touche des bourses ce qui facilite la vie et ce qui permet de pouvoir sortir, d'aller à des concerts et des choses comme ça, on profite donc beaucoup plus des événements culturels et l'année est tout de suite plus intense... Quand on sait qu'on est là pour un temps limité, on profite plus, parce qu'on veut vivre les choses plus à fond, on essaie plus de rencontrer les gens, de connaître la ville.«
Comment avez-vous trouvé le niveau des études à l'école supérieure UMPRUM ?
« J'ai trouvé que le niveau était très bon. Les étudiants travaillent beaucoup, il y a une grande sélection qui est faite avant d'entrer et de ce fait, le niveau est bon. Je dirais peut-être que l'école a un côté plus traditionnel que l'école d'art appliqué où j'étais en France. Il y a peut-être une mentalité plus perfectionniste et plus traditionnelle, on attache beaucoup d'importance au dessin au début des études, un côté plus strict, ce qui fait aussi que les étudiants tchèques en arts ont peut-être plus de rigueur. J'ai beaucoup appris. C'était très différent de mon école en France, mais d'un bon niveau ».
Allez-vous recommander à vos collègues d'études d'aller à Prague ?
« Je n'ai pas eu besoin, car cela fait des mois que je reçois des mails très très souvent des gens de mon école qui voulaient aller à Prague. Le problème c'est que c'était très difficile, spécialement cette année. Cela se fait le plus souvent par bouche à oreille. Les gens entendent que c'est bien et ainsi il y a de plus en plus de gens qui veulent venir et la sélection pour Erasmus a été assez dure. Il y a un accord avec mon école et on prend deux candidats seulement. Pourtant je sais qu'il y avait une dizaine de personnes qui voulaient venir ».« J'ai eu à Prague beaucoup de contacts avec des étrangers, je pense que c'est toujours comme ça, quand on est en Erasmus. Mais quand on reste un an, l'avantage c'est qu'on a aussi le temps de connaître les Tchèques, bien que ça prenne un peu de temps, car ils sont parfois un peu intimidés de parler anglais. Mais avec le temps, cela s'est toujours arrangé. «
Avez-vous envie de retourner un jour à Prague ?
« Oui, bien sûr. Mon idée c'est de finir maintenant mes études en France et puis de revenir peut-être dans quelques années. Pour y rester plus longtemps ».