La Tchéquie et la Slovaquie se sont réunies pour présenter leur cinéma à Cannes
La République tchèque qui n'est pas représentée dans la sélection officielle du festival de Cannes a ouvert en coopération avec la Slovaquie un pavillon pour présenter la production cinématographique des deux pays. Vaclav Richter a demandé à Markéta Santrochova du Centre du cinéma tchèque qui organise les manifestations dans ce pavillon quelques informations sur la situation du cinéma tchèque au festival :
Dans quelle mesure est-ce dû à la qualité des films et dans quelle mesure est-ce plutôt le problème du manque d'informations et d'une publicité insuffisante ?
« Je ne dirais pas que ce soit dû au manque d'informations. Par exemple, au Centre du cinéma tchèque, nous sommes en contact régulier avec le festival. Nous leur envoyons nos informations, et eux aussi ils suivent notre production chaque année. Je pense que c'est un ménage de plusieurs facteurs qui influencent tout cela. Vous savez, les Pays-Bas par exemple, n'ont eu aucun film dans la sélection officielle pendant trente-cinq ans. Et il y a beaucoup de pays comme ça. »La Tchéquie et la Slovaquie se sont donc réunies pour présenter leurs films au festival. Que peut-on dire de ce projet ?
« Les Républiques tchèque et slovaque ont ouvert un pavillon commun au festival. Elles se présentent pour la quatrième fois ensemble au Village international. Le centre de cinéma tchèque était chaque fois l'organisateur principal de ce pavillon. Je pense que ça marche très bien parce que c'est aussi pratique pour les visiteurs de voir les deux cinématographies ensemble. Il y a, en plus, beaucoup de coproductions entre la République tchèque et la Slovaquie. Et, bien sûr, grâce à cette coopération on peut avoir un pavillon plus grand et on peut y organiser des manifestations ensemble. »
Quelles ont donc été les principales manifestations organisées dans le pavillon tchéco-slovaque ? Quels films y ont été présentés et quels cinéastes y ont assisté ?
« Alors, il y a eu un « Welcome Drink », vendredi, dans le cadre de l'ouverture officielle du pavillon. Ensuite, le Barrandov Studio de Prague y a présenté ses projets ainsi que les nouveaux studios ouverts en décembre dernier. Il y a eu aussi une présentation pour la presse du Festival pour les enfants et la jeunesse de Zlin qui commence dans quelque jours. Et dernièrement, mardi, le réalisateur Juraj Herz y a présenté son nouveau projet qui s'appelle « Darkness ». C'est un film d'horreur et Juraj Herz était là, personnellement. Il va commencer à tourner ce film cet été ou cet automne. »
Comment ces manifestations sont-elles accueillies par le public ? Le public a-t-il accès à ces projections ou sont-elles destinées seulement à un public spécialisé, aux cinéastes et aux producteurs ?« Au marché, il y a eu les projections de quatre films. Alors, là, c'est un public professionnel et accrédité qui a eu la possibilité de voir ces films. Il y a eu également un film fait en coproduction avec la Serbie. Plusieurs producteurs tchèques y ont présenté leurs projets en gestation et on a eu l'occasion d'y rencontrer le comédien tchèque Miroslav Krobot qui joue un des rôles principaux dans un film hongrois en compétition. Alors, il y a eu quand même une certaine représentation tchèque dans la sélection officielle. »