Cannes : les Tchèques sur la Croisette

Photo: ČTK/AP/Petros Giannakouris

Ouverture ce mardi soir en France de la 72e édition du festival de Cannes. La cinématographie tchèque sera elle aussi représentée sur la Croisette pendant la quinzaine. Pour en parler, Radio Prague a joint Markéta Šantrochová, la directrice du centre national du film, juste avant son départ pour la côte d’Azur :

Photo: ČTK/AP/Petros Giannakouris

« Dans le programme officiel il y aura la projection de la version restaurée du film Les amours d’une blonde de Miloš Forman, accompagnée d’un documentaire réalisé par Helena Třeštíková et Jakub Hejna intitulé Forman versus Forman. »

Que sait-on de ce documentaire ? Est-il consacré aux dernières années de la vie du réalisateur ?

« Il remonte beaucoup plus loin dans le temps grâce à beaucoup d’archives et on suit Miloš Forman depuis son enfance, puis son travail en Tchécoslovaquie avec ses premiers films et ensuite sa carrière aux Etats-Unis. »

Quels sont les autres films qui représenteront la Tchéquie cette année à Cannes ?

« Il y a un autre documentaire intitulé Solo, réalisé par Artemio Benki, producteur et réalisateur installé à Prague depuis longtemps. Ce film Solo, consacré à un pianiste argentin qui souffre de problèmes psychiques, est une coproduction entre la France, la Tchéquie, l’Argentine et l’Autriche. »

Ce documentaire Solo figure dans la sélection ACID du cinéma indépendant.

« C’est un portrait assez lyrique et poétique et je pense que cette section ACID est une très bonne chose car, en plus d’être un grand honneur, cela peut beaucoup aider à être distribué ensuite en France. »

Il y a également un court-métrage tchèque cette année à Cannes.

« Oui, dans la sélection Cinéfondation consacrée aux films d’étudiants, nous avons le film d’Ondřej Erban de la FAMU intitulé One Hundred and Twenty-eight Thousand (Sto Dvacet Osm Tisíc) qui a pour thème un sujet d’actualité: le surendettement des ménages. Ce titre représente la somme de 128 000 couronnes que doit rembourser la principale protagoniste du film. »

Une actrice tchèque, Ester Geislerová, joue également le rôle principal d’une coproduction fino-lettonne, Dogs Don't Wear Pants, dont la musique a été composée par le Tchèque Michal Nejtek.

'One Hundred and Twenty-eight Thousand',  photo: Ondřej Erban