Foot : le Sparta remporte le derby pragois et se replace dans la course au titre
Le Sparta a battu le Slavia (1-0), lundi, dans le 265e derby pragois de l'histoire comptant pour la 24e journée du championnat de République tchèque de football. Une victoire logique obtenue à l'issue d'un match engagé mais plutôt pauvre en spectacle, qui permet au Sparta de reprendre la tête du classement, avec un point d'avance sur son grand rival et le Slovan Liberec. La lutte pour le titre s'annonce donc indécise jusqu'au bout !
« Sparta - Slavia : bataille pour le titre ». La une du magazine publié par le Sparta avant le coup d'envoi résumait clairement l'enjeu de l'affiche la plus alléchante que peut proposer le championnat tchèque. Un derby qui, une nouvelle fois, a attiré les observateurs d'une multitude de clubs européens et suscité un véritable engouement dans les rangs des supporters, les 20 500 billets mis en vente deux semaines avant la rencontre s'étant arrachés en quelques heures. Au moment de l'entrée des deux équipes sur la pelouse inondée de soleil du stade de Letna, tous les ingrédients étaient donc réunis pour assister à un vrai sommet de football.
Seulement voilà, le championnat tchèque n'est pas la Ligue des champions et l'affrontement entre les deux clubs les plus prestigieux du pays n'a engendré que de trop rares envolées techniques, offensives et émotionnelles. Le Sparta, irrégulier dans ses résultats depuis la fin de la trêve, craignait le style de jeu offensif et à une touche de balle de son adversaire, et la jeune classe du Slavia est passée à côté de l'événement.Finalement, au nombre d'occasions et pour son évidente rage de vaincre, le Sparta aura mérité de l'emporter sur la plus petite des marges, pas plus, grâce à un but de Pavel Horvath inscrit peu après l'heure de jeu. En conférence de presse d'après match, le héros du jour retenait cependant surtout le sans-faute défensif de son équipe.
« Tout le monde a pu voir que nous avons fait un très bon match derrière, nous savions que marquer un seul but pourrait nous suffire pour gagner, expliquait Pavel Horvath. Je pense que nous avons parfaitement respecté ce plan de jeu. Le Slavia, qui se procure toujours beaucoup d'occasions lors de chaque match, n'en a eu aucune aujourd'hui. Et je ne pense pas que le Slavia ait joué différemment ou plus mal que d'habitude, mais c'est plutôt nous qui avons très bien défendu. » Inversement, dans l'autre camp, l'entraîneur Karel Jarolim ne pouvait, lui, que regretter le manque d'ambition, d'agressivité et les nombreuses erreurs de ses joueurs. « Notre jeu vers l'avant n'a pas répondu à ce que j'en attendais, c'est le moins que je puisse dire, reconnaissait-il. Nous voulions être plus actifs, mais nous avons été dominés dans l'entrejeu, nous étions souvent en retard sur l'adversaire que nous avons laissé jouer et nos attaquants ne se sont procurés aucune occasion franche. Je dois constater que nous n'avons pas eu un seul tir cadré tout au long du match, et à partir de là, il est difficile d'espérer une victoire. Quant au but que nous avons encaissé, il est la conséquence d'une grossière erreur de notre défense, et c'est cette erreur qui a décidé du sort du match. Mais d'une manière générale, nous avons été mauvais dans notre jeu d'attaque. »A six journées de la fin du championnat, le Sparta Prague occupe donc de nouveau la place de leader. Mais le titre est encore loin d'être en poche, puisque le Slovan Liberec, champion en titre, et le Slavia le suivent à un tout petit point, tandis que Mlada Boleslav, pas encore décroché, se trouve en position d'attente avec quatre unités de retard.