La pression augmente sur le vice-premier ministre chrétien-démocrate
Jiri Cunek, vice-premier ministre chrétien-démocrate dans le gouvernement de coalition conduit par le président du Parti civique démocrate, Mirek Topolanek, et qui comprend aussi le parti des Verts représenté par le vice-premier ministre Martin Bursik, doit faire face à bien des déboires.
Avant même de devenir vice-premier ministre du gouvernement de coalition issu de très longues négociations, après les dernières législatives tchèques de juin 2006, le président des chrétiens-démocrates tchèques a été obligé de faire face à de graves problèmes encore en tant que maire de la ville de Vsetin, en Moravie, dans l'est de la République tchèque. Il s'est fait connaître, surtout, par le déménagement forcé de Roms qui s'était retrouvés dans l'incapacité de paiement de leur loyer. Une affaire qui avait défrayé la chronique, en son temps. Selon certains observateurs, elle lui avait ouvert la voie du pouvoir et la présidence de la démocratie chrétienne. Un chemin qui l'a conduit à la fonction de vice-président du gouvernement de coalition de centre-droite, formé à l'issue d'interminables tractations, après les législatives de juin 2006. Aujourd'hui, Jiri Cunek doit faire face à une poursuite en justice déposée par les activistes de la communauté rom pour répondre de ses propos pouvant être considérés comme xénophobes, il est l'objet d'une enquête policière, car soupçonné de corruption quand il était encore maire de Vsetin et, est appelé à présenter sa démission au sein du gouvernement. Le comité national de la démocratie-chrétienne, après sa session du week-end, ne compte aucunement contraindre Jiri Cunek à démissionner, la présidence du parti non plus. Commentaire de Jiri Cunek : « Il est inutile de revenir sur des décisions qui ont déjà été prises par le comité national ». Le président de la République est catégorique : il demande le départ de Jiri Cunek du gouvernement ou celui des policiers qui enquêtent sur son affaire de corruption éventuelle. Vaclav Klaus : « Je pense que si Monsieur Cunek est coupable, il ne peut conserver sa fonction au sein du gouvernement, ou bien notre police s'est rendue coupable d'une erreur tragique, en soupçonnant une haute personnalité constitutionnelle. Dans ce dernier cas, un grand nombre de têtes devraient tomber de ce côté. »
Jiri Cunek, vice-premier ministre et ministre de l'Aménagement territorial est toujours au centre de l'actualité avec une manifestation des activistes rom devant le siège du gouvernement, mercredi, et la démission du vice-président du groupe parlementaire chrétien-démocrate, Pavel Severa, en raison des déclarations aux essences xénophobes de Jiri Cunek.