Manifestation de soutien aux prisonniers politiques cubains à Prague
Pour la quatrième année déjà, l'organisation non gouvernementale « Clovek v tisni » (L'homme en détresse) appelle l'opinion démocratique tchèque à manifester pour la libération des dissidents emprisonnés par le régime castriste à Cuba.
Musique cubaine, coups de sifflet, slogans, mais aussi allocutions de certaines personnalités, comme l'acteur Tomas Hanak, l'ancien dissident et ministre de l'Intérieur, Jan Ruml, ou la sociologue Jirina Siklova qui a déclaré entre autres : « On dit que l'espoir est le dernier à disparaître. J'espère bien que Fidel Castro disparaîtra quand même avant cet espoir. » Est-ce que la dissidence cubaine et les prisonniers politiques sont au courant des activités déployées en leur faveur dans le monde ? Réponse de Jiri Knitl de l'organisation « L'homme en détresse » :
« Les informations arrivent directement sur l'île, dans les familles des prisonniers politiques, à ces derniers. Tout le monde le sait, tout le monde en parle et les autorités ne peuvent donc plus se conduire comme auparavant. »Manifester son soutien à l'opposition cubaine, demander la libération des prisonniers politiques, tout le monde le peut, vendredi, sur la place Venceslas, dans le centre de Prague. Il suffit de se faire enfermer pour une durée symbolique derrière les barreaux d'une cellule improvisée, installée par l'organisation « L'homme en détresse », comme certaines personnalités de la vie politique et culturelle, dont le chanteur Jan Barta ou le cinéaste Jan Hrebejk. D'après Jiri Knitl, la situation des dissidents cubains s'est encore dégradée, après que Raul Castro ait remplacé son frère Fidel malade, à la direction du pays. Les relations entre la Tchéquie et Cuba sont aussi très tendues, car Prague fait partie des plus sévères critiques du régime castriste. La République tchèque a d'ailleurs initié plusieurs résolutions de l'ONU contre la violation des droits de l'homme à Cuba.