Certains médecins généralistes et pédiatres en grève
Les médecins généralistes et pédiatres de plusieurs régions tchèques se sont mis en grève, pour toute la journée du 14 février. Pour quelle raison ? Ils protestent ainsi contre le fait que les compagnies d'assurance maladie, principalement la plus importante, VZP, ne veulent pas leur payer plus pour chaque patient qu'ils soignent.
« Jusqu'à aujourd'hui, nous ne savons pas encore quelles seront nos rémunérations pour l'année 2007. Nous faisons cette grève pour provoquer un dialogue et arriver à un compromis, car pour l'année 2007 il est déjà trop tard. »
Les représentants des médecins généralistes se sont pourtant mis d'accord avec ceux des compagnies d'assurances et, pour cela, l'Association des médecins généralistes n'est pas l'organisateur de cette grève. D'un autre côté, Lubomir Necas, le président de cette association, attire l'attention sur le fait que ce segment de la médecine privée est moins bien payé que les autres :
« Dans le système actuel, le travail réalisé par le généraliste vaut la moitié seulement de celui réalisé par un spécialiste. Sur le total des moyens financiers attribués aux soins médicaux, la médecine privée ne représente que 5 % et ce pourcentage est en baisse constante depuis les cinq dernières années. »
Et la réaction des compagnies d'assurance ? Elles qualifient la grève actuelle d'acte de pression qui n'a aucun sens. Pour la plus importante, la VZP, une augmentation du tarif par patient de 36 couronnes à 50 dépasse la réalité, comme le confirme son directeur, Pavel Horak :« Il s'agirait d'une augmentation de près de 50 %, ce qui est énorme. Nous nous sommes mis d'accord avec les représentants des médecins généralistes et le ministère de la Santé a accepté les conditions fixées. Si après un accord, il y a des protestations, il faudrait voir si les généralistes étaient vraiment bien représentés lors des négociations. »
C'est aussi l'avis du ministre de la Santé, Tomas Julinek, et, pour lui, revenir sur l'accord conclu est impossible, car il n'existe aucun mécanisme pour cela. La grève est surtout suivie en Moravie, dans l'est de la Tchéquie, mais aussi dans la région de Plzen, à l'ouest. Les urgences sont quand même assurées.