Le Bureau pour les relations internationales et l'information des Services de renseignement civils a rendu publics, depuis jeudi matin, sur son site Internet quelques-uns des documents jusqu'alors classés secrets des services de renseignement communistes. Seize ans après la Révolution de velours, et pour la première fois dans l'histoire du pays, le public pourra ainsi accéder, sans procédures et demandes compliquées, aux documents originaux numérisés de la police secrète communiste, son service qui s'orientait essentiellement sur les dissidents qui se trouvaient à l'étranger.
Photo: Archives de Radio Prague
Désormais, pour tous ceux qui désireront se plonger dans les sphères inexplorées ou presque du passé totalitaire de la Tchécoslovaquie, il suffira de s'installer devant son écran d'ordinateur et d'ouvrir les pages Internet spécialement conçues à cet effet par les Services de renseignement civils tchèques. Des textes d'accompagnement et divers autres instruments comme un dictionnaire d'expressions et d'abréviations ont été prévus afin de guider chercheurs et curieux et leur permettre une orientation rapide dans ce monde sans fin de documents et de photographies qui, depuis 1945 jusqu'à 1990, recouvrent quarante-cinq années parmi les plus sombres de l'histoire du pays. L'objectif de cette initiative est de permettre au public de prendre connaissance des méthodes et des résultats du travail mené par les unités de répression de la Tchécoslovaquie communiste. Parmi les centres d'intérêt des services de renseignement figuraient tout spécialement les dissidents émigrés, comme le journaliste Pavel Tigrid en France, ou encore la diffusion de Radio Europe libre ou La voix de l'Amérique. Employé du Bureau pour les relations internationales et l'information, Pavel Zacek se félicite de cette ouverture :
Oeuvrer en faveur de la mémoire, tel est donc en résumé le but de cette démarche historique. Pour en savoir plus, vous pouvez consulter le site à l'adresse suivante : http://archiv.uzsi.cz/