La grippe aviaire est arrivée en République tchèque
La Tchéquie était épargnée par la grippe aviaire jusqu'à la semaine dernière. Ce n'est plus le cas. Un cygne mort a été découvert la semaine dernière en Bohême du Sud. Il était porteur du virus de la grippe H5, on saura si c'est le H5N1 dans peu de temps, mais la Tchéquie a déjà pris les mesures adéquates dans la région.
« Les éleveurs devront garder leurs volailles à l'intérieur, déclarer toute mort suspecte qui sera l'objet d'une enquête sous contrôle vétérinaire. Si l'élevage n'est pas contaminé, la situation devrait revenir à la normale en deux trois semaines. Dans un périmètre de trois kilomètres, les élevages à l'extérieur sont interdits, dans un périmètre de dix kilomètres, tout déplacement de volailles et de volatiles est interdit, en un mot, rien ne doit sortir de ce périmètre. »
Naturellement, la population tchèque est alarmée mais, d'après le directeur du Service d'hygiène national, Michael Vit, il faut s'habituer au fait que la grippe aviaire faisait, fait et fera son apparition de temps en temps. Dans les conditions européennes, il est très peu probable que l'être humain soit contaminé par le virus de la grippe aviaire. Michael Vit ajoute :
« Il faut prendre en considération que toutes les contaminations de l'homme par le virus de la grippe aviaire ont eu lieu dans des conditions d'hygiène désastreuses et de contact intense avec les volatiles infectés. De telles conditions n'existent pas en République tchèque. »
L'apparition de la grippe aviaire en Tchéquie ne menace pas seulement les élevages de volailles, les canards sauvages et autres volatiles vivant librement dans la nature, mais aussi ceux qui vivent en captivité. Ainsi donc, le directeur du zoo de Prague, Petr Fejk, annonce que des mesures de prévention ont déjà été prises. Au pire, le zoo est prêt à placer en quarantaine la majeure partie de ses volatiles, et d'autres jardins zoologiques, dont celui de Hluboka, localité où s'est déclaré le premier foyer de grippe aviaire en Tchéquie, feront de même. Consommer du poulet, de la dinde ou non ? Le ministère de l'Agriculture, les services d'hygiène, vétérinaires, ou de protection des consommateurs disent oui. Cela est même plus sécurisé, actuellement, avec des contrôles beaucoup plus intenses. Néanmoins, comme dans les autre pays frappés par le virus H5N1, les producteurs et négociants tchèques dans le secteur de la volaille craignent le pire, en dépit des subventions promises par l'Etat et l'Union européenne.