Encore et toujours plus de touristes en République tchèque
Les touristes affluent chaque année en République tchèque et la tendance n'est pas à la baisse : huit millions et demi de visiteurs, c'est l'estimation avancée pour 2005 par l'Association des offices du tourisme tchèques.
Les raisons en sont diverses, entre une augmentation des revenus et une économie mondiale qui ne se porte pas trop mal, mais aussi une amélioration de la situation économique du voisin allemand, qui traditionnellement, fournit à la République tchèque son plus grand nombre de touristes. En outre, rappelons également que les compagnies aériennes à bas prix qui proposent des tarifs alléchants participent de cet afflux puisqu'elles relient Prague à une trentaine d'autres villes. D'autre part, alors que de nombreuses destinations de vacances vivent sous la menace de possibles attentats terroristes, le pays apparaît comme une destination de vacances relativement « sûre ». Mais la République tchèque possède aussi des raisons internes qui font d'elle une destination privilégiée, d'après le directeur de l'agence Czech Tourism, Rostislav Vondruska :
« Chez nous, les touristes recherchent le plus souvent l'aspect culturel et historique. Il s'agit donc de tourisme urbain. Je pense que nous avons une réelle richesse culturelle, qu'il s'agisse de la musique, de l'architecture, de la littérature et nous avons un bon nombre de monuments classés à l'UNESCO. Je pense que l'avenir de la République tchèque se trouve justement dans cette offre de potentiel historique. »
Si Prague reste inégalable et garde les faveurs des visiteurs étrangers, avec son patrimoine architectural et culturel exceptionnel, d'autres destinations en République tchèque peuvent rivaliser avec la capitale renommée : la ville de Cesky Krumlov, en Bohême du Sud, par exemple, classée au patrimoine mondial de l'UNESCO, qui chaque année accueille 1,5 million de touristes.
Le tourisme représente pour la République tchèque une manne financière non négligeable puisque les dépenses des visiteurs, dans les hôtels, les restaurants, les musées ou les magasins contribuent à la croissance économique : cette année, les recettes issues de ces dépenses devraient atteindre plus de 110 millions de couronnes. Le tourisme emploie près de 10% de la population, ce pourcentage étant multiplié par deux, rien que pour la ville de Prague.Petit moins en défaveur de la République tchèque : des infrastructures insuffisantes, et des manques au niveau hôtelier, qui rebuteraient les touristes les plus exigeants en matière de confort. Cependant, l'entrée dans l'Union européenne a permis un boom, avec une augmentation notable des touristes étrangers, notamment des pays voisins, tels que l'Allemagne ou l'Autriche. Les Polonais font aussi partie des visiteurs les plus fréquents, même si leur nombre a cette année diminué. Les Britanniques sont en bonne place également, avec près de 969 000 touristes, 30% de plus que l'an dernier, la plus forte augmentation par nationalité. Un tourisme un peu particulier cependant, pour de nombreux sujets de Sa Majesté, puisque Prague est devenue le lieu privilégié des « stag parties » de jeunes hommes britanniques, en quête de bière pas chère.