Après le Sénat et le Parlement européen, Vladimir Zelezny part avec son nouveau parti à la conquête de la Chambre des députés

Nezavisli democrate - les Démocrates indépendants : tel est le nom du nouveau parti politique qui vient d'être créé et qui a élu à sa tête ce week-end un homme ambitieux en la personne de Vladimir Zelezny.

Vladimir Zelezny, photo: CTK

L'ancien patron de la plus importante chaîne de télévision privée TV Nova n'en est pas à son coup d'essai en politique. Après avoir présenté sa propre émission sur sa propre chaîne et après que ses affaires tournent mal avec les investisseurs américains de CME, Vladimir Zelezny a chamboulé en 2002 la scène politique tchèque, d'abord en se faisant élire sénateur dans une circonscription du sud de la Moravie, puis en réussissant, deux ans plus tard, à obtenir assez de voix sur la liste qu'il avait créée avec l'une de ses anciennes animatrices-vedettes pour décrocher un siège de député européen.

A cause de ses ennuis avec la justice (il est soupçonné entre autres de fraude fiscale), ses collègues de Bruxelles et de Strasbourg doivent d'ailleurs décider l'automne prochain de lever ou non son immunité parlementaire. Autour de lui, ce riche homme d'affaires amateur d'art a réuni une formation hétéroclyte qui regroupe notamment un ancien porte parole du Parti civique démocrate et une ancienne député social-démocrate.

Le programme des Démocrates indépendants ? Un programme rédigé par Zelezny lui-même, un homme souvent classé à droite de l'échiquier politique et que l'on a dit proche de Vaclav Klaus. Ses priorités, dans le désordre : le soutien aux viticulteurs et aux agriculteurs, la défense du droit des propriétaires à ouvrir le feu sur des cambrioleurs, ou la protection contre « l'islamisation de l'Europe ». Pour le politologue Miroslav Mares, « ce parti est de la même trempe que [feu] le populiste hollandais Pim Fortuyn ».

Pour l'heure, le parti des Démocrates indépendants compte environ 500 membres. Mais les ambitions sont grandes, et Zelezny envisage déjà une participation au prochain gouvernement après les législatives de 2006.