Les députés européens tchèques plutôt contre la Constitution européenne

Le Parlement européen à Strasbourg, photo: Commission européenne
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Comme on s'y attendait, le Parlement européen vient d'accorder son soutien à la Constitution européenne. Parmi eux, les députés européens tchèques étaient en majorité contre.

Le Parlement européen à Strasbourg,  photo: Commission européenne
En fait, les deux tiers des députés européens ont dit « oui » à la Constitution européenne, lors de leur session de ce mercredi, à Strasbourg. Dans le camp des eurodéputés tchèques, le compte est renversé, car les deux tiers ont exprimé leur « non ». Sur 24 eurodéputés, neuf représentant la principale formation de l'opposition nationale, le Parti civique démocrate (ODS), six députés du Parti communiste et deux indépendants ont voté contre le projet de Constitution européenne. Pour, les deux eurodéputés chrétiens-démocrates, les deux eurodéputés sociaux-démocrates et deux autres représentants de petites formations indépendantes.

Le résultat de ce vote fait de la République tchèque le pays le plus eurosceptique de l'Union. D'après le représentant de l'ODS, Jan Zahradil, le texte de la Constitution « conduirait à une nouvelle amputation de la souveraineté nationale ». Pour Miloslav Ransdorf, représentant le second parti de l'opposition tchèque, les communistes, le projet de la Constitution européenne ne va pas assez loin dans l'augmentation de l'influence du Parlement européen. Pour les indépendants qui sont contre, dont Vladimir Zelezny, ancien directeur de la plus grosse chaîne privée de télévision en Tchéquie, le texte de la Constitution est « incompréhensible, chaotique et inutile ». Josef Zieleniec, indépendant, ancien ministre des Affaires étrangères, n'est pas de cet avis. Pour lui, la Constitution européenne « offre des garanties aux petits pays, face aux grands. Son texte est donc des plus acceptables pour la République tchèque ». Il est intéressant de constater que le « non » du Parti civique démocrate est très bien accepté par la Fraction du Parti populaire européen - Démocrates européens, dont il fait partie. Le chef de celle-ci, Hans-Gert Pöttering, affirme que ce n'est pas un problème. Un « oui » de la part des démocrates civiques tchèques serait préférable, mais au sein de la fraction, en tant que membres des Démocrates européens, les membres du Parti civique démocrate tchèque ont le droit d'exprimer, librement, leur opinion.

A retenir que le parti civique démocrate vient de s'exprimer pour un référendum sur la Constitution européenne, cette année encore, alors que le gouvernement souhaiterait l'organiser, plutôt, l'année des législatives, donc 2006. Et le citoyen tchèque dans cette histoire ? Il serait plutôt pour la Constitution, d'après les derniers sondages.