Qu'est-ce qui chagrine les nombreux touristes qui viennent à Prague ?
La saison touristique est en cours, et Prague s'attend à la visite record de quatre millions de touristes, soit 500 000 de plus qu'en 2004. Comment la capitale tchèque est-elle préparée à ce déferlement? Le ministre de l'Aménagement du territoire, Radko Martinek, est descendu dans la rue pour observer de ses propres yeux.
Déguisé en touriste étranger venu passer un séjour à Prague, le ministre a parcouru le centre-ville pour vérifier si la liste des critiques que lui a remise l'Association des agences de voyages était justifiée. Et il a dû lui donner raison. La capitale lui a montré une face assez sombre. A l'aéroport de Ruzyne, une femme lui a arraché un prospectus indiquant les prix de taxi pour lui annoncer que le prix d'une course vers le centre-ville était de 650 couronnes. Plus loin, le ministre s'est retrouvé confronté à des pickpockets, à un achat compliqué de tickets de métro avant de constater que le réseau de toilettes publiques n'était pas assez dense. Sur la base des remarques critiques de l'Association des agences de voyage et de sa propre expérience, le ministre a décidé d'entamer une série de négociations pour que les obstacles qui entravent le développement du tourisme soient éliminés dans les plus brefs délais. En premier lieu, il s'agit d'ôter les barrières linguistiques dans les transports en commun, rendre plus compréhensible le système de vente des tickets de transports en commun, mieux indiquer la division de Prague en zones tarifaires, améliorer le service des taxis et des bureaux de change. La tendance est aussi d'attirer l'attention des touristes sur les monuments qui se trouvent en dehors du centre, dans la banlieue de Prague, ainsi que vers d'autres villes et régions du pays. Car Prague n'est que l'un des douze sites tchèques inscrits sur la liste du patrimoine culturel mondial de l'UNESCO.