En Tchéquie, les ventes de spiritueux en chute libre depuis le début de l'année
La fermeture des hôtels et restaurants, en lien avec les mesures sanitaires pour lutter contre la propagation du coronavirus, et l'absence de touristes étrangers, a eu un impact significatif sur les ventes de spiritueux en Tchéquie. Entre janvier et octobre, les ventes ont baissé de 38%, selon des données récentes de l'Union des producteurs et importateurs de spiritueux en République tchèque.
Les recettes des ventes d'alcool en République tchèque avaient baissé de 2,2 milliards de couronnes fin septembre. L'Etat quant à lui à « seulement » prélevé environ 240 millions de couronnes de moins que l'an passé en taxe sur la consommation. Ceci est essentiellement dû à une hausse de la TVA de 13,2 % sur les spiritueux depus le 1er janvier 2020.
« La fermeture du secteur de l'hôtellerie et de la restauration juste avant les fêtes de Noël est un gros coup dur pour nous. En général, dans le secteur de la gastronomie, 50% de la consommation totale d'alcool se vend pendant cette période. Ces pertes ne peuvent pas être compensées par la légère hausse des ventes au détail. Tandis que les consommateurs de bière et de vin se sont rabattus en nombre sur les achats en magasin, la hausse des ventes de spiritueux est bien moindre dans ce segment, » note pour l'agence de presse tchèque ČTK, Vladimír Darebník, directeur exécutif de l'Union des producteurs et importateurs de spiritueux en République tchèque.
Selon l'agence Nielsen, les ventes de spiritueux dans le secteur gastronomique ont baissé de 2,2 milliards de couronnes en dix mois, tandis que les ventes en magasin n'ont augmenté que de 200 millions de couronnes. Les ventes de bière ont augmenté pour leur part de 1,1 milliard sur la même période.
En temps normal, les spiritueux génèrent annuellement 8 milliards de couronnes qui viennent remplir les caisses de l'Etat. Le secteur emploie 2 500 personnes en tout, et 20 000 de manière indirecte.
Environ un quart de ces boissons alcoolisées sont consommées notamment par les touristes de passage, selon l'Union des producteurs et importateurs de spiritueux en République tchèque.