Hôtellerie : Prague la ville d'Europe la plus touchée par la crise
Le marché hôtelier de Prague a été le plus durement touché en Europe depuis le début de la pandémie de coronavirus sur le continent, avec une baisse de 84,6% des revenus par chambre, selon un rapport publié mercredi par la société Cushman & Wakefield.
Concrètement, le taux d'occupation des chambres a baissé de 78,5% à seulement 16,6%. En plus de cela, le prix moyen des chambres a chuté de 28,1% pour s'établir à 1716 CZK par nuit.
Cependant, l'étude a révélé que l'intérêt des investisseurs et des exploitants hôteliers n'a pas baissé autant, de nombreux acteurs du secteur s'attendant à une reprise du marché une fois que les restrictions visant à freiner la propagation du Covid-19 seront levées.
Cependant, certains experts du secteur estiment que la reprise ne sera pas complète avant 2024. Bořivoj Vokřínek de Cushman & Wakefield a déclaré qu'au cours de la première vague de la pandémie, le gouvernement tchèque avait été l'un des premiers à introduire des mesures strictes, y compris la fermeture forcée des hôtels.
Au cours de la deuxième vague après l'été, le pays a connu l'un des pires taux d'infections au Covid-19, conduisant à un arrêt radical du tourisme international et de nouveau à la fermeture des hôtels.
Et Bořivoj Vokřínek de préciser qu'à la différence de certains autres États, la République tchèque n'a pas utilisé les hôtels comme hébergement pour les agents de santé ou comme hôpitaux de campagne.
M. Vokřínek a déclaré que le marché hôtelier de Prague pourrait reprendre rapidement une fois le virus maîtrisé. La plupart des visiteurs viennent généralement d'Europe, les clients européens représentaient 73% des nuitées dans les hôtels de Prague en 2019.
David Nath de Cushman & Wakefield a déclaré que Prague était une destination préférée à long terme des investisseurs. Il a déclaré que les principaux acteurs de l'industrie étaient toujours intéressés par l'achat, la location ou l'exploitation d'hôtels dans la ville.
En effet, la demande dépasse clairement l'offre, ce qui maintient les prix des hôtels à leur niveau d'avant la pandémie, a déclaré M. Nath.
Une augmentation de seulement 1 750 chambres est attendue au cours des trois prochaines années, car seul un nombre relativement restreint de nouveaux hôtels seront construits.
En outre, il a été question de réduire le nombre de locations de courte durée à Prague et de réduire le taux de TVA sur l'hébergement. Tous ces facteurs impliquent que les propriétaires estiment que les hôtels ont la même valeur qu'il y a deux ans, a déclaré M. Nath.