Cinéma : « le fait d’être sélectionné à Cannes nous ouvre beaucoup de portes »
Pas de film tchèque en compétition officielle encore une fois cette année au festival de Cannes qui se termine ce week-end, mais le cinéma tchèque était présent quand même sur la Croisette pour cette 74e édition.
Ancienne étudiante à la FAMU, la Tchèque Anna Podskalská s’est spécialisée dans l’animation peinte sur verre. Son dernier film, Rudé boty (Red shoes), figurait dans la section Cinéfondation. Même sans avoir été primé au festival, la seule présence à Cannes est un bonus indéniable mais exclusif, indique sa productrice slovaque Maria Motovská, elle aussi issue de la FAMU :
« Le festival de Cannes était pour nous un rêve, on n'espérait même pas être sélectionné ici. Mais à cause du covid, le festival a été reporté en juillet et Cannes, qui exige une première mondiale, nous a contraintes à annuler notre présence dans beaucoup de festivals du monde qui se déroulent au printemps et qui nous avaient invitées, dont Palm Springs et Zagreb. On a seulement obtenu une exception pour organiser la première tchèque du film au festival AniFilm. »
« Dans le même temps, rien que notre présence sur la Croisette et le fait que le film soit projeté dans le cadre du festival de Cannes offre une visibilité importante et ouvre des portes. C’est déjà un succès d’être ici. Nous avons déjà ajouté le logo du festival sur la bande-annonce de notre film et sur le matériel promotionnel, nous avons pu accorder des interviews à plusieurs médias qui s’intéressent au film, sur les réseaux sociaux aussi. C’est très bon pour le film et pour sa réalisatrice. »
https://www.cinefondation.com/fr/selection/films/rude-boty
Un autre jeune cinéaste tchèque, Jan Kellner a été sélectionné à Cannes et a remporté le deuxième prix du concours international Nespresso Talents avec sa vidéo tournée au format vertical intitulée Bagman : https://www.nespresso.com/talents/fr/fr/contest/shortlisted/international
Le troisième prix international de ce même concours a été remporté par la Pragoise d’origine macédonienne Nicolina Sterbet et son film Speaking in flowers.
Un des classiques de la nouvelle vague tchécoslovaque a été projeté dans sa version numérique restaurée : Un jour un chat (Až přijde kocour) - réalisé en 1963 par le Tchèque Vojtěch Jasný. Financée en partie par les époux Kučera, la restauration du film a été organisée par les archives nationales du film tchèque au studio italien L’Immagine Ritrovata à Bologne.
« Nous avions déjà travaillé à Bologne pour la restauration du film Extasy, qui avait remporté à Venise le prix de la meilleure numérisation », indique l’un des responsables des archives du film de Prague.