Pandora Papers : le Premier ministre et plus de 300 Tchèques visés
Le Premier ministre tchèque Andrej Babiš est l'un des chefs d'Etat et de gouvernement visés par l'enquête internationale intitulée Pandora Papers. Selon cette investigation menée par de très nombreux médias étrangers et le site tchèque investigace.cz, le fondateur du groupe Agrofert aurait omis de mentionner dans sa déclaration de patrimoine l’existence de structures offshore qui détiennent plusieurs propriétés luxueuses pour une somme totale d'environ 15 millions d'euros à Mougins, sur la Côte d'Azur française, acquises après un montage financier compliqué.
"Il est clair que dans ce cas je n'ai rien fait d'illégal ni de mal mais cela ne les empêche pas d'essayer de me salir et d'influencer les élections législatives tchèques", a déclaré dimanche soir le chef du gouvernement à l'agence ČTK. "C'est la même chose avant chaque élection, ils vont chercher quelque chose dans un passé lointain, puis il s'avère ensuite qu'il ne s'était rien passé", a ajouté Andrej Babiš, qui a récemment revendu un restaurant qu'il possédait également à Mougins.
Plus de 300 autres Tchèques dont d’anciens ministres, hommes d’affaires et grandes fortunes sont également épinglés par cette enquête. Certains noms devraient être rendus publics cette semaine par le site d'investigation tchèque, a fait part ce lundi sa fondatrice, Pavla Holcová, dans un entretien pour la Radio tchèque. Ce lundi, la police tchèque a fait savoir que, via sa centrale contre le crime organisé, elle « [allait] agir non seulement concernant les affaires du Premier ministre mais aussi celles de tous les citoyens tchèques mentionnés » dans les Pandora Papers.