Affaires européennes - Ukraine : pour le ministre tchèque, les Balkans ne doivent pas être oubliés

L’Ukraine et la question de son adhésion seront  l’une des principales préoccupations de l’Union européenne dans les années à venir, selon le ministre tchèque des Affaires européennes. Dans une interview accordée à la ČTK, l’agence de presse tchèque, Martin Dvořák a également souligné que les Balkans occidentaux ne devaient pas être oubliés, ajoutant qu’en tant que citoyen honoraire du Kosovo, il s’agissait d’une question importante pour lui aussi d'un point de vue personnel. Pour que cet élargissement soit possible, des changements institutionnels seront toutefois nécessaires, a-t-il aussi estimé.

Toujours selon Martin Dvořák, certains États des Balkans ont craint que leurs ambitions européennes ne soient mises de côté après que l’Ukraine s’est considérablement rapprochée d’une adhésion à la suite de l’invasion russe. Cependant, même les membres les plus anciens de l’UE sont conscients de la nécessité de ne pas perdre les Balkans. Comme Emmanuel Macron, le ministre tchèque pense que l’UE ne peut pas se permettre de laisser la région dans l’instabilité, sous peine de voir surgir un problème majeur. Et comme le président français, lui aussi se dit favorable à un rapprochement progressif avec l’UE.

« Il faut aussi comprendre qu'il ne s'agit pas d’un ensemble uni et homogène. Il y a six ou sept gouvernements, chacun fait les choses un peu différemment, chacun est confronté à un problème interne. Parfois d’ordre religieux, parfois ethnique, parfois économique, parfois de politique intérieure, parfois de politique étrangère, qu’il s'agisse des liens avec la Russie, la Chine ou les États-Unis », a expliqué Martin Dvořák, pour qui il n’est donc pas possible de résoudre la situation par une approche commune.