« La certitude du pire » : 40 ans depuis la mort du poète tchèque Jan Zábrana
40 ans après sa mort, la vie du poète et traducteur tchèque Jan Zábrana (4 juin 1931 - 3 septembre 1984) doit toujours être relue à l’aune des multiples empêchements et interdits qui ont frappé sa famille. Comme tant d’autres, Jan Zábrana est « mal né ». C’est-à-dire que dans le nouvel ordre qui suit le Coup de Prague de 1948, son origine sociale, les engagements politiques de ses parents (de centre-gauche), leurs années de prison, détermineront également la vie et la carrière du poète.
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Devenu juge implacable du marasme du socialisme réel tchèque, il publie peu – régime communiste et censure obligent – mais traduit beaucoup, du russe et de l’anglais, pour pouvoir vivre.
Sa vision grinçante d’une époque révolue dont le souvenir s’évanouit peu à peu aujourd’hui est un des témoignages les plus importants et les plus poignants des conditions étouffantes de la Tchécoslovaquie communiste.
Il est possible d’en percevoir les aléas dans un documentaire de la Télévision tchèque de 2008 intitulé « La certitude du pire », et dans les extraits de son journal publiés en français aux éditions Allia en 2005 sous le titre « Toute une vie ».