Nouvelles Lundi, 23. NOVEMBRE, 1998

Elections sénatoriales en République tchèque

La commission électorale centrale a approuvé, dimanche, les résultats définitifs des élections sénatoriales partielles qui ont concerné 27 sénateurs, soit un tiers du Sénat qui compte 81 membres.

Le deuxième tour des sénatoriales s'est terminé par la victoire de la coalition de quatre partis du centre droit qui a réussi dans 13 circonscriptions. Le Parti civique démocrate aura 9 nouveaux sénateurs, la social-démocratie gouvernementale en aura 3. Le résultat du parti communiste est une surprise - il a gagné 2 nouveaux mandats au Sénat.

La nouvelle composition du Sénat est donc la suivante: le Parti civique démocrate - 26 mandats, la social-démocratie - 23 mandats, la coalition de quatre partis - 28 mandats, les communistes - 4 mandats.

Pour ce qui est des réactions des leaders des partis politiques: Jan Ruml, candidat de la coalition de quatre partis et chef de l'Union de la liberté, considère le résultat des sénatoriales comme un grand succès de la coalition, bien que cette victoire ne change rien sur le fait que le Parti civique démocrate et la social-démocratie auront la majorité au Sénat. Vaclav Klaus, chef du Parti civique démocrate et président de la Chambre basse du Parlement, a été plus réservé, estimant que 9 mandats obtenus par son parti répondent à sa force réelle et à sa position dans le pays. Milos Zeman, chef des sociaux-démocrates et Premier ministre, a avoué que son parti avait essuyé un échec dans ces élections. D'après des politologues, la chute de la social-démocratie peut témoigner d'un mécontentement des électeurs de son gouvernement.

Changements envisagés du cabinet

Le Premier ministre Milos Zeman et le vice-Premier ministre Pavel Rychetsky n'excluent pas des changements dans la composition du cabinet. Ceux-ci se manifesteraient par un affermissement de l'actuelle position du cabinet social- démocrate minoritaire par une coalition avec les chrétiens-démocrates. Les deux représentants ont en même temps rejeté la possibilité de l'organisation d'élections anticipées.

Vaclav Havel à propos des élections

Les résultats des sénatoriales ont été le thème des entretiens accordés par le Président Vaclav Havel à la Radio tchèque du château de Lany. Aux dires du Président, ces résultats témoignent du sens de pluralité et ne font que confirmer que les citoyens ont compris le système majoritaire, en donnant leurs voix aux personnes crédibles et sympathiques, ayant un programme concret. "Les intérêts de parti sont restés de côté dans ces élections" estime Havel.

Rencontre Dostal - Vlk

Vaclav Havel servira de médiateur entre le ministre de la Culture, Pavel Dostal, et le cardinal, Miloslav Vlk. Les deux hommes devraient se rencontrer lundi, au château de Lany, pour parler de la composition d'une commission chargée de régler le rapport Etat - Eglise. Rappelons qu'une fuite d'informations, sous forme de projet de nomination de cette commission, inacceptable pour l'Eglise, puisque prévoyant la présence de communistes, est devenue, la semaine dernière, une pomme de discorde entre l'Etat et l'Eglise.

Plainte portée par les avocats de Vaclav et Dagmar Havel

Les avocats du Président Vaclav Havel et de son épouse, Dagmar, ont porté plainte contre les quotidiens tchèques Lidove noviny et Blesk, contre la chaîne de TV privée, Nova, et contre Premysl Svora, auteur du livre "Sept semaines qui ont ébranlé le Château". Toutes ces parties sont accusées dZavoir informé de la prétendue crise du couple présidentiel. Une information fournie à l'agence CTK par Martin Krafl, chef du département de presse du bureau du président.

Mort du manager Sekyra

La police autrichienne n'a trouvé aucune trace qui montrerait que la mort de Hugo Michael Sekyra, manager autrichien d'origine tchèque, n'ait pas été un suicide. Appelé, il y a peu de temps, à diriger l'assainissement de l'entreprise chimique tchèque, Chemapol, et licencié récemment après un conflit avec son directeur, Vaclav Junek, le manager s'est donné la mort, jeudi soir, dans son appartement de Vienne, sans laisser une lettre d'adieu.