Nouvelles Vendredi, 17. JUILLET, 1998

-OM-

Havel et Milos Zeman

Une rencontre au château de Lany entre le président Vaclav Havel et Milos Zeman, président de la social-démocratie, appelé sous peu à être nommé Premier ministre. Il est attendu à ce que le président discute avec Zeman le cas des candidatures de Jan Kavan pour les A.E. et de Vaclav Grulich pour l'Intérieur. Le président craint que le public ne reçoive pas la nomination de ces deux candidats avec compréhension. Il est attendu à ce que le gouvernement soit nommé le 22 juillet, juste avant que le président n'aille se faire opérer.

Pronostic

Selon une analyse de la société Atlantik, le gouvernement social- démocrate en formation en République tchèque sera faible et ne pourra donc pas imposer des réformes radicales. Toutefois, les déficits budgétaires ne sont pas à exclure, près de 2% du PIB en 1999, quelque 40 milliards de couronnes, qui vont acculer l'indépendante Banque nationale, à une politique monétaire serrée, lit-on dans l'analyse.

Démissions dans le guvernement Tosovsky

Milos Zeman n'a pas encore formé son gouvernement, que celui de Tosovsky s'effrite. Ivan Pilip, ministre des Finances (Union de la liberté), a déposé sa démission ce jeudi, en justifiant cette initiative par sa candidature au poste de vice-président de la Chambre. Il fut suivi par son collègue du même parti, le ministre du Travail est des Affaires sociales, Stanislav Volak. Le président Vaclav Havel pense que la réunion constitutive de la Chambre des députés prendra fin ce vendredi, et qu'il deviendra ainsi possible, le même jour, d'accepter la démission du gouvernement Tosovsky et de nommer Milos Zeman, Premier ministre. Une cérémonie est prévue au Château de Prague, ce vendredi donc, à 19.30.

Les Républicains s'organisent

Les Républicains d'extrême droite, qui n'ont pu franchir la barrière des 5% pour faire partie de la Chambre des députés, essayent de se remettre de leur déconfiture. Des représentants des organisations en Bohême de l'ouest sont aux prises avec le doute qu'il y a entre la base et la direction pour essayer de rassembler le parti. Jan Havel, président de l'organisation de Karlovy Vary, a dit qu'il ne s'agit pas d'un putsh -sous entendu contre Miroslav Sladek-, mais qu'il n'est pas normal que deux personnes décident pour l'ensemble du parti.

Vaclav Klaus pour une solidarité de droite

Dans une déclaration à la Radio tchèque, Vaclav Klaus a formulé son espoir que les chrétiens-démocrates et l'Union de la liberté votent à la Chambre des députés aux côtés de son parti, l'ODS, même si, désormais, ils forment une oppsosition bipartite contre la social- démocratie et l'ODS. Malgré toutes les différences, a-t-il dit, ces trois partis sont liés par une certaine identité de points de vue. Il s'est déclaré convaincu que, dans plusieurs votes à la Chambre, ils se trouveront du même côté.

Prostituées tchèques en Hollande

Les avocats de prostituées tchèques en Hollande vont essayer de jouer sur l'accord d'association de la République tchèque avec l'Union européenne, en vue d'obtenir pour leurs clientes le permis de séjour, la Hollande le leur refusant, jusqu'à présent. Il se prévalent de ce que ces femmes répondent aux clauses concernant l'exercice d'une activité commerciale, en vertu desquelles les membres des pays de l'Union sont fondés de travailler. Le cas concerne aussi les prostituées polonaises, hongroise, slovaques, roumaines et bulgares.

Clandestins

Ils sont 72 clandestins roumains à avoir quitté la République tchèque en direction de leur pays, dans des autobus de la police. Ces Roumains se sont fait arrêter en Italie, o' ils parviennent en passant par la République tchêque, a déclaré la porte-parole de la police en Moravie du sud. Depuis novembre dernier, plus de 300 Roumains ont été rapatriés aux frais de la République tchèque.