Paris et Prague se fâchent sur la question des Roms
Un nouvel incident est venu perturber les relations parfois tendues ces dernières années entre les gouvernements français et tchèque. Samedi, dans le quotidien Lidové Noviny, le chef de la diplomatie tchèque Karel Schwarzenberg a condamné la politique française de renvoi des Roms en Roumanie et en Bulgarie. Des critiques jugées malvenues par les responsables politiques français.
Quoiqu’il en soit, le ministre tchèque des Affaires étrangère, Karel Schwarzenberg, est revenu à la télévision publique tchèque sur ses propos, jugeant qu’ils n’avaient pas été fidèlement retranscrits dans le quotidien tchèque. Karel Schwarzenberg :
« J’ai seulement dit que, de l’extérieur, cela donne une impression de racisme. Mais je ne l’ai pas accusé de racisme »
Une nuance pour apaiser la situation, mais le gouvernement tchèque reste derrière son ministre. Le Premier ministre Petr Nečas a certes qualifié de « hâtifs » les propos du ministre des Affaires étrangères mais il a d’autre part critiqué l’arrogance de la France qui n’a invité ni la Roumanie, ni la Bulgarie, ni la République tchèque, à une rencontre informelle sur l’immigration entre différents ministres européens. Karel Schwarzenberg :
« La société européenne n’est pas encore en mesure de traiter la question des Roms. J’admets que c’est difficile, puisque de grosses erreurs ont été faites depuis plusieurs générations. Je pense que les Français sont conscients du fait que la question ne peut pas se régler si facilement que l’expulsion aux frontières d’un Etat. »La réunion ministérielle organisée par la France devrait se tenir lundi prochain. D’après l’agenda du ministre tchèque des Affaires étrangères, Karel Schwarzenberg devait effectuer le même jour une visite de travail en France.