Patinage de vitesse : Sáblíková ne s’arrête plus

Martina Sáblíková, photo: Jeff McIntosh/The Canadian Press via AP

Bien que déjà triple championne olympique et détentrice de dix-neuf titres de championne du monde, Martina Sáblíková a vécu, ce week-end à Calgary, un des plus grands moments de sa carrière. Sacrée championne du monde toutes disciplines pour la cinquième fois, la patineuse de vitesse tchèque a décroché son vingtième titre mondial et, surtout, signé deux nouveaux records du monde… Les superlatifs en viendraient presqu’à manquer pour qualifier ses performances.

Martina Sáblíková,  photo: Jeff McIntosh/The Canadian Press via AP
3’53’’51’ et 6’42’’01. Ces chiffres ne vous disent peut-être pas grand-chose. Depuis samedi et dimanche, il s’agit pourtant des nouvelles références pour les records du monde féminins sur 3 000 et 5 000 mètres en patinage de vitesse. Ces temps les plus rapides sur les deux distances les plus longues existantes pour les femmes ont donc été signés par Martina Sáblíková. Si sur 5 000 mètres, la Tchèque, profitant des conditions en altitude, a amélioré son propre record (6’42’’66 à Salt Lake City en 2011), sur 3 000 mètres, une distance où elle est malgré tout un peu moins souveraine, elle a battu de trois centièmes de seconde le plus vieux record encore en vigueur qui, depuis 2006, était la propriété de la Canadienne Cindy Klassen.

On ne le répétera sans doute jamais assez, la faute essentiellement à une discipline peu médiatisée : Martina Sáblíková compte assurément parmi les plus grands sportifs tchèques de l’histoire, toutes disciplines confondues. Insatiable depuis le début de l’année, comme nous l’avions déjà titré en février dernier (cf. : https://www.radio.cz/fr/rubrique/sport/patinage-de-vitesse-insatiable-martina-sablikova), elle a confirmé à Calgary qu’elle était tout simplement la meilleure cette saison. Et ce pour une raison très simple, à croire la principale intéressée :

Martina Sáblíková,  photo: Jeff McIntosh/The Canadian Press via AP
« Je n’ai mal ni au dos, ni aux genoux… Du coup, je peux faire ce que je veux sur la glace. Bien sûr, les jambes font parfois encore très mal, mais c’est une douleur et une sensation qui font partie du plaisir et de notre sport. J’en profite donc au maximum. Je prends du plaisir à l’entraînement comme en compétition, et tout est donc beaucoup plus simple. »

A 31 ans, un âge où pas mal de sportifs n’ont déjà plus forcément tout l’avenir devant eux, Martina Sáblíková a donc relancé sa carrière. C’est bien connu, quand la santé va, tout va. Et le public tchèque espère que cela ira encore au mieux au moins jusqu’aux prochains Jeux olympiques d’hiver à Pékin en 2022.

Martina Sáblíková,  photo: Jeff McIntosh/The Canadian Press via AP