Pénurie de main-d’œuvre : le gouvernement augmente les quotas d’accueil de travailleurs étrangers

La main-d’œuvre étrangère provenant de pays tiers de l’Union européenne pourra augmenter de 20 000 personnes supplémentaires chaque année en Tchéquie à compter de janvier prochain. Il s’agira notamment de spécialistes des technologies de l’information, de médecins, d’infirmières ou encore d’ouvriers spécialisés dans l’assemblage et le bâtiment. La proposition du ministère de l’Industrie et du Commerce allant dans ce sens a été approuvée par le gouvernement, mercredi.

Le ministère a indiqué qu’environ 13 500 travailleurs étrangers pouvaient actuellement être recrutés en Tchéquie. Les nombreux réfugiés qui ont fui l’Ukraine et sont désormais employés en Tchéquie ne sont pas pris en compte dans ce total. Le ministère a d’ailleurs précisé qu’avant le début de la guerre, la capacité des programmes était de 55 000 demandes par an.

La décision d’augmenter les quotas a été saluée par la Chambre de commerce, qui estime que cette mesure permettra d’atténuer le problème de la pénurie de demain-d’œuvre dans différents secteurs d’activité, sans toutefois résoudre à elle seule le problème structurel de l’économie tchèque. Outre l’Ukraine, les différents programmes dits de migration économique concernent essentiellement les Philippines, la Mongolie, la Serbie, la Bosnie-Herzégovine, le Monténégro, la Géorgie, la Moldavie ou encore la Macédoine du Nord.

« Compte tenu de l’évolution démographique défavorable de notre pays, il est clair que nous ne pourrons pas nous passer de l’aide des travailleurs étrangers sur le long terme », a souligné le ministre Jozef Sikel.