Petr Popov

Petr Popov
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Médecin en chef du Service de traitement des dépendances et président de la Société des maladies de la dépendance, Petr Popov est un psychiatre-thérapeute remarquable et reconnu. Le docteur Popov a travaillé comme maître-assistant à la clinique psychiatrique et il est l’auteur de plusieurs méthodes pour formation pré-graduelle, y compris de méthodes relatives aux soins psychiatriques. Il est entre autre membre du comité de la Société de Psychiatrie, membre du Conseil de gouvernement de coordination de la politique antidrogue, chef du département des maladies de la dépendance à l’Institut de formation post-graduelle des aides-soignants. Depuis le 31 mars dernier, il se trouve aux Etats-Unis où pendant une année il profitera de la bourse Fulbright.

Petr Popov est né le 5 octobre 1959, à la maternité Apolinář. On pourrait dire que c’est en quelque sorte le destin qui l’a voulu car la maternité se trouve non loin de la clinique psychiatrique où il a étudié et à proximité de son cabinet actuel. C’était un enfant souple qui aimait bouger. Comme presque tous les garçons il courrait, sautait, faisait du vélo, grimpait aux arbres, mais il passait tout de même plus de temps à lire. Et à ce moment là il n’aimait pas être dérangé. Il pensait sérieusement à devenir pilote, mais ses troubles de la vue l’ont empêché de passer les examens nécessaires à l’admission à l’école d’aviation. Finalement il opte pour les études de médecine à la faculté militaire de l’Université de Hradec Králové où il fait également son service militaire. Il caresse l’idée de faire une carrière au sein de l’armée. Mais les modifications de la loi militaire lui font changer d’avis. Il termine son service militaire et dépose sa demande d’admission à la faculté de médecine de l’Université Charles à Prague.

Et c’est le docteur Popov lui-même qui nous révèle la raison de son choix :

« Mon intérêt pour les études de médecine s’est probablement développé parce que ma mère travaillait dans le même hôpital où je travaille actuellement. Déjà au cours de mes études secondaires je venais y travailler en tant que volontaire. Dans le cadre de mes études de médecine j’ai commencé à fréquenter le cercle de psychiatrie dirigé par le chef de clinique, le professeur Zvolský. C’est sa manière intéressante de présenter les choses qui a suscité mon intérêt pour la psychiatrie. J’ai également travaillé au sein de cette clinique comme assistant scientifique. Il est vrai qu’au cours de mes études j’ai envisagé de travailler dans d’autres domaines de la médecine. Mais finalement c’est le hasard qui a décidé de mon futur. Je venais alors juste d’être admis à l’Institut psychiatrique de recherche. Un jour en marchant dans la rue Apolinářská, où se trouve actuellement la clinique psychiatrique des dépendances, j’ai vu derrière la fenêtre du bureau du médecin en chef une pancarte indiquant que le service cherchait un médecin-assistant. Je suis entré et à partir de janvier 1988 j’ai commencé à travailler en tant que médecin-assistant au Service de traitement de l’alcoolisme de la clinique psychiatrique où j’ai commencé ma carrière. »

Ensuite le docteur Popov a travaillé pendant plusieurs années à la clinique psychiatrique où il a également préparé son attestation de psychiatrie. Puis il est revenu au service des dépendances. Depuis 1992, il est médecin en chef au sein du Service du traitement des dépendances, ex- département du traitement de l’alcoolisme de la clinique Apolinář.

A plusieurs reprises le docteur Popov a eu l’occasion de rencontrer le maître de conférence Jaroslav Skála, à l’époque retraité très actif, dans le cadre de différents séminaires, forums, conférences et au sein du club socio-thérapeutique que ce dernier a fondé en 1948. Pendant de nombreuses années le docteur Popov s’est consacré aux activités du club socio-thérapeutique destiné aux patients qui ont subi un traitement de dépendance. Rappelons que Jaroslav Skála a été le fondateur du premier Centre de désintoxication pour les alcooliques au monde. Le docteur Petr Popov fait beaucoup de sport, en particulier du trekking :

« J’ai commencé à faire de la marche en montagne lorsque j’avais treize, quatorze ans. J’aillais en République tchèque et en Slovaquie car à l’époque, il était pratiquement impossible de voyager ailleurs. J’allais aussi dans les montagnes bulgares car mon père était Bulgare. Plus tard, quand c’est devenu possible, j’ai voyagé hors du secteur des pays de l’Est. J’ai visité les Alpes françaises, autrichiennes, allemandes et suisses. Puis ça a été des destinations plus lointaines. Ma destination la plus éloignée ? Le point culminant de l’Amérique, l’Aconcagua. »

Le docteur a également participé à des expéditions sur l’Elbrous, le Kilimandjaro, le Mont Blanc, le mont Ararat où il a pris beaucoup de photos qu’il a également exposées. Il faut dire que la photo est sa grande marotte.

Petr Popov a obtenu la bourse Fulbright dans le cadre du programme destiné aux personnes travaillant dans le domaine du traitement des dépendances. Il était au courant du programme depuis longtemps, mais comme ses enfants étaient petits, il a repoussé l’idée d’essayer d’y participer. Aujourd’hui, sa fille a dix-huit ans et son fils vingt ans, il a donc tenté sa chance et le 31 mars il est parti aux Etats-Unis pour une année.

« J’aime beaucoup voyager, je me réjouis de ce séjour et j’espère qu’il sera enrichissant. Mais j’aime vivre en Bohême, c’est pour cela que je veux y revenir et continuer le travail que j’ai commencé car j’estime que il y a encore beaucoup à faire dans ce domaine. Non seulement à la clinique Apolinář, mais aussi en ce qui concerne les questions de traitement de la dépendance car c’est un domaine qui doit faire face à d’énormes difficultés, à commencer par un manque du personnel, mais aussi à cause de nombreux problèmes professionnels et économiques. J’aimerais bien participer à l’amélioration dans ce domaine. Et le séjour aux Etats-Unis grâce à la bourse devrait me le permettre. »

Photo: Archives de Petr Popov