Prague soutient Ankara pour l'ouverture de négociations avec l'UE

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Le gouvernement tchèque a décidé, mercredi, de soutenir l'ouverture des négociations d'adhésion de la Turquie à l'Union européenne. Tout comme la Commission européenne, qui a recommandé cette ouverture en décembre dernier, le cabinet de centre-gauche de Stanislav Gross a souligné qu'Ankara devrait remplir toutes les conditions d'adhésion. L'ouverture de telles négociations n'engendre pas automatiquement l'adhésion, a ajouté le Premier ministre, qui défendra la position tchèque, lors du prochain sommet de l'UE le mois prochain, un sommet au terme duquel la décision finale des 25 doit être prise.

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Pour l'heure, le débat sur l'entrée de la Turquie dans l'UE n'a pas vraiment animé la scène politique tchèque, et seules quelques voix discordantes se sont faites entendre. Josef Zieleniec, député européen élu sur la liste des libéraux du SNK, a été l'un des rares à s'élever contre la prise de position du gouvernement. Je vous propose d'écouter Jana Hybaskova, elle aussi euro-député, élue sur la même liste du SNK, mais qui a une opinion totalement différente. Elle vient justement de discuter du sujet, à Bruxelles, avec Vladimir Spidla, eurocommissaire tchèque, et Josef Zieleniec :

« M. Zieleniec nous a indiqué qu'il était vigoureusement opposé à la position adoptée par le gouvernement, car d'après certains documents qu'il a pu obtenir du ministère des Affaires étrangères, la raison principale reste le souhait de surmonter les problèmes liés aux différences culturelles. Personnellement, je suis favorable à l'ouverture de ces négociations parce que si les critères fixés par l'UE, que nous avons dû nous aussi remplir, sont atteints par la Turquie, alors il n'y a aucune raison de ne pas entamer ces négociations. D'après moi, c'est à nous, qui représentons les nouveaux pays, de partager notre expérience avec les autres pays. »