Première de « Requiem », un spectacle de théâtre dansé sur la Seconde guerre mondiale
Ce mercredi soir a lieu dans la salle du Roxy NoD à Prague, la première de « Requiem », une chorégraphie de Lenka Bartůňková, inspirée de la mort de son arrière grand-père dans les geôles nazies. Lotte Nouwkens, danseuse d’origine belge et Jacques-Eloi Génot, performer français, font partie des artistes qui animent le spectacle.
JEG : « C’est la réunion de deux spectacles. Personnellement, j’arrive dans le spectacle, je n’étais pas dans le projet il y a quatre ans. »
Il y avait deux spectacles il y a quatre ans : l’un qui s’appelait « Homunculus », l’autre « Dopis » (La lettre, en tchèque). « Requiem » est la réunion de ces deux projets. Il s’agit d’un spectacle de danse et de théâtre. Comment pourrait-on décrire de quoi il retourne ?
LN : « Il n’y a pas beaucoup de danse en fait. C’est plus l’atmosphère et la visualité. »JEG : « La première partie est un peu plus physique. Mais ce n’est pas très exigeant. Je ne suis pas un danseur, mais ça correspond à ce que l’on peut me demander de faire pour des spectacles de théâtre dansant. On n’a pas besoin de technique, tout le monde peut le faire. »
Pourriez-vous préciser l’origine du spectacle. Il est tiré de l’histoire de la famille de Lenka Bartůňková …
LN : « ‘Dopis’ est inspiré de la lettre écrite par son arrière grand-père, le père de sa grand-mère, qui était actif dans la Résistance pendant la Seconde guerre mondiale. Il a été arrêté par les Allemands et exécuté. Avant cela, il a reçu un papier et un crayon, pour écrire ses dernières paroles à sa famille. »
Lenka Bartůňková a donc monté son spectacle à partir de cette lettre. Comment cela s’articule-t-il sur scène ?
JEG : « Ça, c’est la deuxième partie. Parce qu’il y a une première partie qui est un peu plus courte, comme un prologue, qui s’appelait à l’origine ‘Homunculus’, qui est beaucoup sur la respiration. »LN : « Le but, c’est de montrer les corps… »
Et la deuxième partie ?
JEG : « Elle se déroule dans la prison. C’est la vie dans la prison, on est dans nos cellules, entend les gardiens qui passent, les aboiements de chiens, les bruits de pas, les portes qui claquent. »
Cette pièce, c’est une mise en situation en fait pour les gens…
JEG : « Pour nous aussi. »
LN : « Pendant la guerre, des choses se sont passées. Tout le monde le sait, on la lu des livres, vu des films. Mais je crois qu’avec ce spectacle, le public peut aussi le sentir et le vivre. »