Problèmes dans les prisons tchèques

Prison

Le système pénitentiaire tchèque est confronté, ces derniers temps, à de graves problèmes. Plus de détails avec Alain Slivinsky.

Il y a un an, un condamné à perpétuité réussissait à s'échapper de la prison la plus sure du pays. Mardi, les détenus de langue russe préparaient une révolte et des évasions, dans les prisons tchèques. Ce fut seulement grâce à une intervention rapide et musclée des forces de police que leurs plans ont échoué. Les prisons tchèques seraient-elles des pigeonniers ? La directrice générale du Service pénitentiaire, Kamila Meclova, est persuadée que ses employés contrôlent, pleinement, la situation. Elle affirme : « Lors des grèves de la faim antérieures des détenues de langue russe, nous avons remarqué des choses inhabituelles. Nous avons, tout de suite, contacté la police. La rafle de mardi, dans les prisons tchèques, a eu lieu, immédiatement après notre prise de connaissance de la préparation d'une révolte ». L'opinion publique est en mesure de se demander : comment est-il possible que les détenus possèdent des téléphones portables, puissent tranquillement communiquer avec l'extérieur, recevoir, même, des armes ? La réponse s'impose presque : les gardiens des prisons collaborent et sont corrompus. Kamila Meclova ne nie pas ce fait. Dans le cas de la révolte préparée et qui a échoué, mardi, la directrice du Service pénitentiaire a déclaré aux médias : « Nous pensons que certains employés seront accusés de complicité. Ils sont au nombre de dix, peut-être plus ». Elle a aussi confirmé l'information de la police indiquant que les prisonniers préparaient le meurtre d'un des leurs, un boss haut placé, qui ne voulait pas participer à la révolte. Comment est-il possible, encore une fois, que les prisonniers disposent de portables, d'armes, d'échelles provisoires et des plans des prisons ? La révolte devait éclater dans onze prisons tchèques ! La police ne soupçonne pas seulement les gardiens des prisons, mais aussi les membres des escortes, qui auraient pu communiquer les plans de la révolte et des évasions d'une prison à l'autre. Le remède ? Les moyens financiers de nouveau, comme l'a déclaré à une conférence de presse, jeudi matin, la directrice du Service pénitentiaire, Kamila Meclova. Le coût ? En dehors d'une hausse des salaires des gardiens, afin qu'ils ne soient pas tentés par la corruption, 50 millions de couronnes tchèques pour les détecteurs classiques et les appareils à rayons X, 250 autres millions pour les détecteurs de portables... Ajoutons encore les salaires des traducteurs, lors du contrôle du courrier des détenus étrangers.