Proposition de budget de l'UE : la République tchèque n'est pas enchantée, mais va réfléchir
La proposition de budget réduit de l'Union Européenne pour la période 2007-2013 présentée, lundi, à Londres, par la présidence britannique a entraîné de vives réactions au sein de nombreux Etats membres. Limité à 847 milliards d'euros, le budget prévoit notamment une baisse de 7 à 8 %, soit environ 15 milliards d'euros, des aides régionales aux dix nouveaux pays qui ont rallié Bruxelles en mai 2004. Qualifié d'« inacceptable » par le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, tandis que la Pologne et la Hongrie ont aussitôt fait part de leur déception à son égard, le projet a, en revanche, été accueilli avec un certain réalisme en République tchèque.
Concrètement, si le projet de budget était adopté lors du sommet européen des 15 et 16 décembre, la République tchèque recevrait 2,1 milliards d'euros de moins sur les 25 milliards planifiés en juin dernier par la présidence luxembourgeoise. Même ainsi amputée, cette somme resterait toutefois quatre fois supérieure aux dotations qu'elle perçoit actuellement.
Le Premier ministre tchèque a réagi en affirmant qu'il convenait de « peser au moins très attentivement » la proposition du gouvernement de Tony Blair. Jiri Paroubek a également fait remarquer que si le projet réduisait certes l'aide apportée aux nouveaux pays, en revanche il simplifiait les règles d'accès aux subventions européennes. Une précision qui pourrait peser de tout son poids lors des discussions au sein du gouvernement avant le sommet de décembre lorsque l'on sait que la manne financière qu'attend la République tchèque chaque année entre 2007 et 2013 est tout de même de l'ordre de trois milliards d'euros...