Quand la danse se marie avec la musique

La danse et la musique, l'homme et la femme, sont les deux protagonistes d'un spectacle monté par l'ensemble Nomades 461 qui prépare une tournée en République tchèque. L'ensemble composé d'une femme - danseuse et d'un homme - musicien se produira à Uherske Hradiste (le 19 février), à Luhacovice (le 20 février) et finalement à Prague (le 22 février). Vaclav Richter a invité au studio de Radio Prague les deux membres de l'ensemble, Berrak Yedek de Turquie et Petr Ruzicka de République tchèque. Qu'est ce qu'ils ont apporté au public tchèque?

Berrak Yedek: "Nous sommes une compagnie française qui s'appelle NOMADES 461 et qui était fondée par Julie Arnaud à Paris. Nous allons apporter au public tchèque du bonheur notamment avec la danse et la musique."

Est-ce que vous pouvez décrire un peu le caractère du spectacle que vous êtes en train de préparer?

B.Y.:"Le spectacle qu'on va proposer aux Pragois et à tous les Tchèques est un peu particulier. Il s'agit d'une création musicale et chorégraphique qui était créée simultanément en improvisation. C'est un véritable dialogue entre la musique et la danse qui n'était pas préécrit, ni préconçu. Nous sommes partis de zéro et nous sommes arrivés à une histoire d'un homme et d'une femme."

Si je comprend bien, la musique joue un rôle très important dans ce spectacle ...

Petr Ruzicka : "Difficile de séparer en fait la musique de la danse dans ce spectacle. C'est là où on a créé une nouvelle grammaire dans le travail de deux artistes. Cette fois-ci, c'est une danseuse avec un musicien. Visiblement la musique a une partie très importante, mais pas plus importante que la danse. Cela veut dire que la musique était née de la danse, elle n'a été écrite ni plus tôt ni plus tard que la danse, elle est née en même temps que la danse, et au fur et à mesure, la perfection s'installait elle-même. La même chose, à mon avis, est valable pour la danse. Il est important de dire que chacun y a apporté beaucoup d'héritage culturel de chaque pays. Moi, étant un Tchèque morave avec des racines hongroises, j'y ai apporté cette culture-là, Berrak avec ses racines turques y a apporté cette culture orientale, on peut dire. Et en même temps, vu le fait qu'on a, tous les deux, une formation tout à fait classique, tout cela, toute cette matière élémentaire, s'est traduite, dans une espèce d'art contemporain."