Quatre nouvelles versions de l’hymne national tchèque

Photo: CTK

Pour le Premier ministre, Mirek Topolánek, l’hymne national tchèque intitulé « Où est ma patrie ? » dont vous venez d’entendre un enregistrement original, est la « chanson numéro 1 ». Les enregistrements disponibles jusqu’à présent étaient anciens et pour cette raison, mais aussi pour célébrer le 90e anniversaire de la naissance de l’Etat tchécoslovaque indépendant, le 28 octobre 1918, le chef du gouvernement a commandé un nouvel enregistrement de l’hymne national. La présentation de celui-ci a eu lieu à l’occasion de la fête nationale du 28 septembre, la Journée de l’Etat tchèque et la Saint-Venceslas, au Panthéon du Musée national de Prague.

Photo: CTK
En réalité, il s’agit de quatre nouvelles versions de « Où est ma patrie ? » un air qui a retenti pour la première fois en 1834, sur les planches du Théâtre des Etats, dans la pièce de Josef Kajetán Tyl, « Fidlovačka », sur une musique de František Škroup. Après l’établissement de l’Etat tchécoslovaque, la première strophe de la chanson a été choisie comme hymne national en raison de sa popularité auprès de la nation. L’Etat tchèque, né en 1993 après la scission avec la Slovaquie, l’a conservé en tant que l’un de ses sept symboles. Les nouvelles versions – solo masculin, solo féminin, choeur, instrumentale – ont été enregistrées par l’orchestre du Théâtre national, sous la baguette de Jiří Bělohlávek. Quels sentiments éprouve-t-il pour l’hymne national ?

Photo: CTK
« Tout d’abord, je considère qu’il a une très grande valeur en tant que symbole de l’Etat tchèque, pour lequel j’ai toujours ressenti du respect. En tant que musicien, je l’aime beaucoup pour son charme unique. Je pense qu’il reflête un très beau côté de notre caractère national, la capacité à ressentir la beauté du pays que nous avons reçu en héritage. »

Jiří Bělohlávek avoue aussi qu’il était ému lors de la réalisation des enregistrements. Pour les versions solo, il a choisi des voix jeunes et représentatives, celles de Kateřína Kněžínková et d’Adam Plachetka, auxquels, tout comme au choeur, il a demandé une diction claire, afin que le texte soit parfaitement compréhensible et soit en harmonie avec la musique. D’après la musicologue Markéta Kabelková, du Musée tchèque de la musique, les nouveaux enregistrements du chant national tchèque ne diffèrent pas vraiment des précédents et pas une seule note n’a été changée. Elles les considèrent comme très réussis et utiles, car beaucoup de mairies ne disposent toujours que des enregistrements de l’hymne tchécoslovaque, commençant par « Où est ma patrie ? », mais comportant aussi la partie slovaque.

Mirek Topolánek,  photo: CTK
Les nouvelles versions de l’hymne national tchèque seront jouées lors des cérémonies officielles. Pourtant, selon le Premier ministre Mirek Topolánek, la majorité des gens n’entendront probablement pas de différences en comparaison avec les anciennes versions. On l’écoute :

« En fait, il s’agit de procurer les mêmes enregistrements à toute institution qui jouent l’hymne national à diverses occasions officielles ou autres. Il ne s’agit pas d’un changement des paroles ou de la mélodie. C’est tout simplement un nouvel enregistrement qui reflétera, peut-être, l’emploi de nouvelles technologies. »

Vous pouvez en juger vous-mêmes, en vous connectant au site du gouvernement tchèque : www.vlada.cz, ou sur nos ondes maintenant.